Un médecin homéopathe d'Angers (Maine-et-Loire) vient d'être condamné à 6 mois d'interdiction d'exercer, dont 4 avec sursis, pour avoir délivré un certificat de contre-indication à la vaccination à un jeune garçon qui a transmis la coqueluche à sa petite sœur.
Une famille nouvellement installée à Angers avait rendu visite au généraliste spécialisé en homéopathie. Les parents expliquant avoir besoin d'un certificat pour l'entrée en crèche de leur petit garçon de deux ans avaient sollicité le prescripteur arguant que l'enfant était sujet à des otites à répétition et à des poussées d'eczéma. Un contexte qui avait amené le généraliste à établir un certificat de contre-indication à la vaccination.
Malheureusement, quelques mois plus tard le petit garçon a contracté la coqueluche (vaccination obligatoire depuis le 1er janvier 2018) et a contaminé sa petite sœur âgée de 9 mois et née prématurément. Le faux certificat a été découvert par un médecin du CHU d’Angers où était prise en charge la petite sœur de l’enfant. Le professionnel a alors signalé ce manquement auprès du Conseil de l’Ordre. Pour sa défense, le médecin homéopathe a déclaré avoir été « poussé » par les parents à délivrer le certificat, et a précisé qu’il signait « en général peu de certificats de ce type ».
L'instance a toutefois estimé que le généraliste avait « fait courir un risque injustifié à l’enfant et à son entourage » et qu’il avait « manqué à son obligation déontologique de vigilance sanitaire ». En conséquence, elle l'a condamné à 6 mois d'interdiction d'exercice, dont 4 avec sursis.
Les parents sont quant à eux susceptibles de poursuites pénales.
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