Par la voix de leur avocate, une centaine de patients ont déposé une assignation auprès du tribunal de grande instance de Paris visant l’annulation du brevet de la nouvelle formule du Lévothyrox.
Nouveau rebondissement dans le combat engagé contre le Laboratoire Merck par les patients s'estimant victimes de la nouvelle formule du Lévothyrox. Après le procès entamé le 3 décembre, une centaine d'entre eux conteste désormais le brevet de la nouvelle formule du Lévothyrox devant le tribunal de grande instance de Paris. Leur argument ? Ce brevet est « insuffisant au regard de l’exposé de l’invention ». Les plaignants en soulignent par ailleurs le défaut de nouveauté et le défaut d’activité inventive.
C’est la première fois que des patients se déclarant pénalisés par la nouvelle formule du Lévothyrox s’attaquent au brevet lui-même. « Notre recours est bien étayé. Nous avons travaillé plusieurs mois avec un spécialiste de la propriété intellectuelle », assure Me Anne-Catherine Colin-Chauley, avocate à Ajaccio et présidente de l'association Alerte Thyroïde, affirmant que « ce brevet ne comporte pas d’invention ». Elle ajoute qu’elle demande l’annulation de la partie française du brevet car « Merck cherche à étendre sa nouvelle formule à toute l’Europe et le risque serait que les patients ne puissent plus se fournir à l’étranger, en Italie, en Belgique ou en Allemagne. »
Le laboratoire s’est dit pour sa part surpris de cette démarche et ne comprend pas la finalité de l’action engagée contre son brevet. « Celui-ci, indique Merck, est le seul moyen de protéger les résultats de la recherche interne concernant la nouvelle formule et pour laquelle plus de 30 millions d’euros ont été investis. »
À noter que l’introduction de la nouvelle formule du Lévothyrox en Suisse n’a, contrairement à la France, provoqué aucune plainte de patients.
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