L'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) publie ce 4 septembre son rapport annuel sur le coût de la rentrée universitaire en pharmacie. Comparés à 2023, les frais de rentrée – qui combinent frais spécifiques aux études et ceux liés à la vie courante – pour les étudiants en 2e et 5e années ont grimpé à 3 095,28 (+2,72 %) et 3 731,86 euros (+3,84 %).
Basé sur les données de l’indicateur du coût de la rentrée de la FAGE*, calculé pour un étudiant non boursier entrant en licence 1 ou en master 2, le rapport annuel de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) constate une hausse du coût de la rentrée pour les étudiants. En combinant les frais spécifiques aux études et ceux liés à la vie courante, un étudiant en 2e année de pharmacie doit débourser 3 095,28 euros (+2,72 %), tandis qu'un en 5e année préparant l'internat doit payer 3 731,86 euros (+3,84 %).
La quasi-totalité des postes de dépenses liées aux études ont augmenté : le coût d’inscription à la faculté (175 euros, +2,94 %), la contribution de vie étudiante et de campus (103 euros, +3 %), l’adhésion à la Mutuelle des étudiants (330 euros, +2,23 %), l’assurance logement typique (82,41 euros, +9,9 %), l’achat du matériel pédagogique comme les blouses, lunettes de protection et polycopiés (94,58 euros +23,33 %) mais aussi les frais pour participer au concours de l'internat (logement, transport, livres de révision…), qui passent de 657,32 à 731,16 euros (+11,23 %). À ces charges s’ajoutent celles de la vie courante. Si plusieurs ont légèrement diminué par rapport à l’année dernière, comme l'alimentation (203 euros, -2,25 %), les transports (151,87 euros, -0,65 %) ou la téléphonie (60,73 euros, -4,33 %), elles ne compensent pas la hausse du coût des loyers (575,90 euros, +2,85 %) ou de l’équipement (145,04 euros, +4,62 %).
Bien qu’elles semblent modestes à première vue, ces hausses s'additionnent à celles des années précédentes et aggravent la précarité des étudiants ainsi que leur mal-être mental, social et physique. Le rapport indique que 36 % d'entre eux (de pharmacie et d’ailleurs) ont déjà sauté des repas pour des raisons financières, et autant ont renoncé aux soins en raison de leur coût.
Face à ce constat, l’ANEPF partage plusieurs revendications dont « le retour du tarif du ticket du restaurant universitaire à 1 € pour tous les étudiants », « la récupération des invendus alimentaires par les étudiants » à petit prix, « la suppression de l’indexation sur l’inflation de la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC) », « le maintient des bourses universitaires pendant l’été » ou encore la mise en place de formations gratuites et obligatoires sur la sensibilisation au mal-être étudiant et aux différentes formes de violences dès la rentrée de deuxième année.
*Fédération des associations générales étudiantes (FAGE)
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