DANS une semaine, les Français auront fait leur choix. Dimanche 6 mai à 20 heures, on saura lequel des deux finalistes de l’élection présidentielle aura obtenu la confiance de nos concitoyens pour diriger le pays ces cinq prochaines années.
À quelques jours de cette échéance, « le Quotidien » a demandé aux confrères, sur dix points précis, qui, de François Hollande ou de Nicolas Sarkozy, leur semble le meilleur défenseur de la pharmacie d’officine. L’enquête*, réalisée par la société Call Medi Call, révèle tout d’abord une certaine défiance des confrères à l’égard des deux candidats. En effet, si plus de 43 % des pharmaciens jugent Nicolas Sarkozy plus à même de soutenir l’économie de l’entreprise officinale, loin devant François Hollande (16,4 %), environ 4 titulaires sur 10 estiment qu’aucun des deux ne s’y emploiera. De même, près de 43 % déclarent que ni l’un ni l’autre n’amélioreront la sécurité du médicament, tandis qu’environ 36 % pensent que le président sortant le fera et 21 % pour le candidat socialiste.
Les officinaux émettent également des réserves quant à leur volonté de préserver le monopole de dispensation. Car si l’actuel chef de l’État leur paraît y être plus attaché que son adversaire socialiste (38,6 % contre 24,1 %), plus de 37 % des pharmaciens interrogés craignent que les finalistes ne soient pas particulièrement disposés à maintenir la vente exclusive de médicaments en officine. En ce qui concerne la défense du maillage territorial, plus de 40 % des titulaires font confiance à Nicolas Sarkozy et près de 30 % à François Hollande. Mais, là encore, une forte proportion (30,5 %) doute que les candidats, une fois élus, maintiendront la répartition des officines en l’état. Quoi qu’il en soit, dans chacun de ces items, Nicolas Sarkozy sort vainqueur de sa confrontation avec son rival socialiste. La confiance que lui portent les pharmaciens est encore plus forte lorsqu’il s’agit de la possibilité de leur accorder de nouvelles missions ou compétences : 58 % affirment que le candidat de l’UMP le fera, contre seulement 14,5 % pour François Hollande (27,7 % pensent que ni l’un ni l’autre n’élargira leur rôle).
Toutefois, le candidat socialiste possède également des atouts aux yeux des confrères. Ainsi, ils le jugent nettement moins enclins que le président sortant à ouvrir le capital des pharmacies à des non-pharmaciens (20 %, contre plus de 48 % qui prêtent à Nicolas Sarkozy cette intention) ou à autoriser la création de chaînes de pharmacies (19 %, contre 42 %).
En matière de réduction du coût du médicament, les deux prétendants à l’Élysée sont au coude à coude : 41 % des titulaires s’attendent à ce que François Hollande engage une telle politique et 35 % en ce qui concerne Nicolas Sarkozy. À noter, enfin, qu’une majorité de pharmaciens pensent que ni l’un ni l’autre n’autorisera la vente de spécialités sur Internet (54 %) et qu’aucun des deux ne fera sauter le numerus clausus d’accès au diplôme (56,4 %).
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