LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.-Sur quels critères sont recrutés les PAST et qui contrôle leur enseignement ?
MICHEL BRAZIER.- Le choix se fait sur la motivation, le parcours et les projets d'un candidat. Le dossier retenu pour le poste de professeur associé par le doyen de la faculté doit ensuite recevoir l'agrément de l'université. Il faut être capable de s'exprimer aisément en public et de s’intégrer au sein de la communauté universitaire, c’est-à-dire des étudiants et des professeurs. C'est au doyen de s'assurer que son collaborateur est apte à remplir sa mission avec la qualité qu'il peut en attendre. Souvent, les capacités à prendre en charge un groupe d'étudiants sont évaluées par le biais de vacations déjà effectuées.
Qu’apportent ces officinaux aux étudiants ?
Les officinaux qui enseignent à la faculté apportent l'expérience de leur métier, qu’une majorité de nos enseignants ne possèdent pas. En effet, nous avons beaucoup de pharmaciens issus du monde hospitalier. Ce sont des scientifiques de grande qualité mais ils ne connaissent pas forcément le fonctionnement d'une officine et la pratique du médicament en pharmacie de ville.
Les budgets alloués à l'emploi de professeurs associés vous paraissent-ils suffisants ?
Globalement, les doyens des facultés sont favorables à l'intégration des professeurs associés. Comme vous le savez, nous allons plus vers la suppression que la création de postes. Des facultés sont en déficit et il faut faire des choix. Si vous créez un poste de PAST, c'est un demi-poste d'enseignant-chercheur en moins. En revanche, il est plus facile de dégager des crédits pour payer des vacations. Dans ma faculté d'Amiens, par exemple, il y a 1 Past et 5 ou 6 vacataires.
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