À la suite de l’émission de France 2, diffusée le 2 novembre dernier, sur la préparation aux concours des études de santé par des écoles privées, l’association des étudiants en pharmacie proteste contre l’absence, dans ce reportage, de la mention du tutorat, pourtant une alternative de poids à ce qu'elle considère être une sélection par l’argent.
Un traitement partial de l’information. C’est en substance ce que reprochent à France 2 l’association nationale des étudiants en pharmacies de France (ANEPF), ainsi que les associations des étudiants en kinésithérapie (FNEK), en médecine (ANEMF), en dentaire (UNECD) et en maïeutique (ANESF).
Sous l’intitulé « Les prépas privées favorisent-elles la sélection par l’argent ? », la chaîne nationale a diffusé, le 2 novembre dernier, un reportage sur la préparation au concours ouvrant aux études de santé. Or, reprochent les fédérations de santé issues de la PACES (première année commune aux études de santé) et des expérimentations PACES, cette émission ne fait aucunement mention du tutorat. Une autre méthode de préparation pourtant éprouvée depuis plusieurs années et « reconnue par les acteurs institutionnels en tant que seule préparation efficace », affirment-ils.
Les étudiants dénoncent par conséquent un biais dans le reportage, à savoir que « les onéreuses “prépas privées” ne sont pas le seul moyen de réussir son année, ni le plus performant ». Accessibles à tous, 37 tutorats (soit un par Unité de formation et de recherche – UFR) accompagnent aujourd’hui environ 47 000 étudiants lors de leur PACES, et ce gratuitement, sinon pour un prix modique.
« La qualité de cette prise en charge pédagogique, méthodologique et psychologique, dans un contexte d’interprofessionnalité, est un réel vecteur de réussite et d’égalité des chances, aussi bien pour les étudiants de PACES que pour les tuteurs », rappellent les associations d’étudiants précisant que la qualité du travail effectué par les tutorats et les tuteurs est certifiée chaque année par une procédure d’agrément validée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Et de dénoncer, enfin, l’usage obsolète dans l’émission du terme « première année de médecine », alors que celle-ci a disparu il y a bientôt dix ans.
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