Les principales fédérations d’étudiants en santé* ont rendu les résultats de leur enquête auprès des élèves de PASS, LAS et LSPS sur la réforme du 1er cycle des études de santé. Constatant des retours majoritairement très négatifs, les fédérations proposent un retour à une « voie d’entrée unique » aux études de santé.
Une réforme « pourrie jusqu’aux os », qui « brise les rêves de beaucoup d’étudiants qui pourraient avoir les capacités »… Les 13 000 élèves** ayant répondu à l’enquête des fédérations d’étudiants de médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie, kinésithérapie (MMOPK) ont sévèrement critiqué la réforme du 1er cycle des études de santé.
Entrée en vigueur en 2020, cette réforme à double voie d’entrée (PASS ou LAS) semble inadaptée. « Le PASS reste souvent aux yeux des élèves et des parents une “voie royale” » par rapport à la filière LAS, dénoncent les fédérations, qui rappellent que plus de 70 % des élèves privilégient le Parcours d'accès spécifique santé (PASS) à la Licence accès santé (LAS). De plus, les programmes des mineures santé en LAS, non harmonisés, réalisés en distanciel dans 41 % des cas et avec 3 fois moins d’enseignements dirigés qu’en PASS, sont pointés du doigt. « 43 % des jeunes en 2e année de santé ou plus ressentent une différence de niveau entre les personnes issues de PASS et celles issues de LAS », constatent les fédérations.
L’étude montre également un impact délétère des études sur la santé mentale des étudiants. « Huit sur dix se disent plus stressés depuis leur entrée dans les études de PAS/LAS, et 42 % souhaitent arrêter en cours d’année », s’alarment les fédérations. Elles citent plusieurs témoignages mentionnant des pensées suicidaires, des traumatismes, et des crises d’angoisse. « Cette situation ne peut plus durer. Une réforme des études est nécessaire, sans quoi les futurs professionnels de santé seront les patients de demain », affirment les fédérations.
Pour elles, le retour à une « voie unique d’entrée » est nécessaire. Cette dernière prendrait la forme d’une licence « harmonisée sur l’ensemble du territoire », où chaque étudiant aurait accès à des enseignements santé et annexes (droit, administration, communication) choisis à l’issue du baccalauréat. Un modèle qui, selon elles, permettrait à chaque étudiant « une poursuite d’études avec un socle de connaissances solide, en construisant et en faisant évoluer son projet d’orientation au fur et à mesure qu’il accède aux études de santé ou non », tout en mettant en valeur la diversité des profils et des compétences.
Pour appuyer leurs arguments, les étudiants misent sur le rapport de la Cour des comptes, qui enquête sur la mise en œuvre de la réforme de l’accès aux études de santé, et dont les conclusions sont attendues pour fin 2024.
* Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire (UNECD), Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie (FNEK) et Association nationale des étudiants sages-femmes (ANESF)
** (42 % en PASS, 21 % en LAS, 31 % en études MMOPK, 2 % en études hors MMOPK)
Auvergne-Rhône-Alpes
Expérimentation sur les entretiens vaccination
Excédés par les vols et la fraude à l’ordonnance
Des pharmaciens marseillais créent un groupe d’entraide sur WhatsApp
Cas de comptoir
Douleur et fièvre au comptoir
Gestion comptable
Fidéliser sa clientèle ? Oui, mais pas à n’importe quel prix