Quelles sont les substances psychoactives les plus utilisées dans la soumission chimique, c’est-à-dire qui sont administrées à des fins criminelles ou délictuelles (agression sexuelle, vol, maltraitance) à l’insu de la victime ou sous la menace ?
Dans les trois quarts des cas, les criminels ont recours à des médicaments, principalement des benzodiazépines et apparentés (dans 41 % des cas), selon l’enquête 2017 sur la soumission chimique, publiée par le centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance et d’addictovigilance d’Ile-de-France et l’ANSM. En 2017, ces méfaits, qui touchent principalement les femmes, sont en augmentation de 36 % par rapport à 2016, avec 462 cas de soumission chimique rapportés (dont 68 cas de soumission chimique vraisemblable, 241 cas de soumission chimique possible et 153 cas de vulnérabilité chimique).
En analysant les cas de soumission chimique vraisemblable, les auteurs ont identifié le zolpidem comme principale « drogue du violeur ». Il est suivi du diazépam, puis du bromazépam et de la zopiclone. « L’utilisation du zolpidem a toutefois amorcé une baisse, alors que le recours au diazépam et à la zopiclone a bien progressé. Quant au clonazépam, il persiste encore, mais en faible proportion », indiquent les auteurs de l’enquête.
On retrouve également l’utilisation de sédatifs divers (dans 30 % des cas), avec sur le podium la cyamémazine, les antipsychotiques puis l’hydroxyzine. Enfin, dans un quart des cas, les criminels optent pour une substance non médicamenteuse afin d’abuser de leurs victimes, dont la principale est le MDMA, puis l’alcool, la cocaïne, le GHB et le cannabis. « Le NMDA se maintient en tête et voit son chiffre doubler par rapport à 2016 », analysent les auteurs.
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