L'Union des pharmaciens de la région parisienne (UPRP-USPO) a décidé de retirer son appel au boycott de la taxe d'apprentissage, lancé en janvier pour protester contre la réforme PASS/L.AS et ses conséquences sur la filière officine.
Ulcérée de voir plus de 1 100 places restées vacantes à la rentrée de septembre et inquiète pour l'avenir de la filière, l'UPRP avait entrepris une action coup de poing : inciter les pharmaciens à ne plus verser la taxe d'apprentissage aux universités. Alors que des discussions constructives ont lieu depuis plusieurs semaines entre les représentants de l'officine et ceux des facultés de pharmacie, le syndicat francilien a décidé de retirer son appel au boycott. « Nous vous demandons de privilégier, pour le règlement de la taxe professionnelle, les facultés de pharmacie », conseille par ailleurs l'UPRP à ses adhérents. L'action entreprise par le syndicat visait à « alerter sur les dangers que représentent la désertion des étudiants en 2e année de pharmacie, le labyrinthe Parcoursup où la pharmacie était invisibilisée, le manque de considération de la filière officine, le fiasco du mode d’entrée que sont la L.AS et le PASS, le départ des jeunes français vers l’étranger pour étudier et la mauvaise qualité de la relation officine-faculté ».
Le 8 février, l'UPRP avait convié les doyens des facultés de pharmacie de Paris-Saclay et de Paris Cité pour évoquer avec eux les difficultés actuelles de la filière et les pistes d'amélioration. Une réunion à laquelle ont assisté plus de 200 personnes. « Les doyens sont conscients des problèmes, a tenu à souligner René Maarek, président de l'UPRP. On parle souvent du problème d'attractivité de la filière mais il y a surtout un problème d'accès aux études de pharmacie. Il y a un problème avec la réforme en tant que telle », estime René Maarek. Le président de l'UPRP, s'appuyant sur des chiffres du collectif PASS/L.AS, affirme qu'environ 1 300 étudiants français sont inscrits en première année de pharmacie à l'étranger. Un chiffre qui est donc supérieur à celui des places vacantes en 1re année de pharmacie dans les universités françaises.
Convaincu que son action a permis « de faire bouger les lignes », le syndicat soutient l'idée d’une 1re année spécifique pharmacie, avec possibilité de redoublement. Une mesure récemment proposée par les doyens de pharmacie dans un rapport. Enfin, l'UPRP appelle à mettre l'accent sur les stages. « Il est important que l’accueil de stagiaires au sein de nos entreprises ait lieu dès le collège et soit un véritable partage. Il faut offrir des stages qualitatifs et motivants à nos étudiants stagiaires », estime l'UPRP. Dans les prochaines semaines, le syndicat envisage par ailleurs d'envoyer « un courrier commun, un flyer ou une affiche vers nos maires et députés pour présenter les études de pharmacie aux jeunes qui souhaiteraient découvrir la pharmacie et les parcours y menant ».
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