À un mois de l’entrée en vigueur de la mesure prévue à la Loi de financement de la Sécurité sociale prévoyant l’achat direct par les cabinets de radiologie des produits de contraste nécessaires à leurs actes, nombre d’inconnues demeurent pour les officinaux.
Une réunion prévue jeudi 1er juin devrait permettre de clarifier une situation pour le moins trouble. En effet, les syndicats de la profession réunis hier avec la Direction de la Sécurité sociale et l’assurance-maladie n’ont pas obtenu d’informations significatives. Signe, selon Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), du degré d’impréparation des pouvoirs publics. « Nous n'avons reçu qu'à l'instant la liste des produits, notamment ceux à base de gadolinium pour les IRM, qui seront déremboursés en pharmacie », annonce ce soir Pierre-Olivier Variot. La liste de ces produits est à retrouver sur le site du syndicat.
D’autres points n’ont pas pu être éclaircis, comme les modalités de retour des stocks de produits de contraste. « Nous avons demandé qu’ils puissent être retournés aux grossistes-répartiteurs », déclare Pierre-Olivier Variot, espérant que sa demande sera entendue. Le temps presse car cette mesure portant sur les produits de contraste pour IRM entrera en vigueur le 1er juillet. Le président de l’USPO recommande d’ailleurs aux patients ayant un rendez-vous d’IRM pour début juillet de se procurer d'ores et déjà le produit en pharmacie. Mais il pointe du doigt une problématique de santé publique. Les produits dispensés actuellement aux patients par les pharmaciens ne seront pas nécessairement ceux qui leur seront injectés. D’où un défaut de traçabilité des lots que ne manquera pas de surgir, prédit Pierre-Olivier Variot. Sans compter, selon lui, que d’autres éventualités n’ont pas été envisagées. Ainsi, que va-t-il advenir des produits utilisés par les cardiologues ou les dermatologues ? Beaucoup d’impréparations donc, pour une mesure qui n’a toujours pas été digérée par les pharmaciens.
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