Comme le prévoit l’arrêté paru le 11 mai au « Journal officiel », les pharmaciens pourront dispenser des médicaments de prescription médicale obligatoire dans deux pathologies déterminées par les textes, mais sous strictes conditions. Déçue, la FSPF dénonce ces restrictions.
La cystite chez la femme de 16 à 65 ans et les douleurs pharyngées chez tous les patients âgés de 6 à 45 ans pourront désormais être prises en charge par le pharmacien qui pourra délivrer des antibiotiques sans ordonnance : fosfomycine trométamol et pivmécillinam (per os), pour la première, et amoxicilline, céfuroxime-axetil, céfpodoxime-proxétil, azithromycine, céfotiam hexétil, clarithromycine et josamycine, (per os), pour les secondes.
Ce dispositif (connu sous le nom d’amendement Mesnier à la loi relative à l’organisation et à la transformation du système de santé de 2019) a fait l’objet d’un arrêté le 5 mai. Mais cette dispensation protocolisée, pourtant appelée de ses vœux par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), est loin de satisfaire le syndicat. Et pour cause. Des textes encadrent strictement cette dispensation protocolisée et la limitent aux pharmaciens appartenant à une structure d’exercice coordonné (maison de santé pluriprofessionnelle, équipe de soins primaires ou communauté professionnelle territoriale de santé). Par conséquent, tout espoir de la profession de pouvoir répondre aux soins non programmés s’envole. « Ce que nous voulions, c'est que pour répondre aux urgences, nous puissions dispenser, par exemple de la fosfomycine en cas de cystite, et que cela soit autorisé dans toutes les pharmacies de France », expose Philippe Besset, président de la FSPF. Il précise par ailleurs que l’appartenance à ces structures n'est pas la seule restriction imposée. Le pharmacien doit de surcroît avoir accès au logiciel du médecin.
Les officinaux concernés sont donc peu nombreux. Tout au plus quelques dizaines, estime le président de la FSPF. Par ailleurs, dénonce-t-il, aucune rémunération n’est prévue, à ce jour, pour cet acte.
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