En hausse de 9,2 %, les coûts générés par la délivrance de médicaments en ville au cours des six premiers mois de l'année ont progressé plus rapidement que les dépenses de soins de ville dans leur globalité. Les remboursements des TAG ont augmenté de 144,5 % pendant cette période, selon les données de l'assurance-maladie sur les remboursements de soins du régime général à fin juin.
Alors que les dépenses en soins de ville connaissent une hausse de 7,2 % pour le premier semestre 2022 et de 6,9 % sur les douze derniers mois, les remboursements au titre des médicaments délivrés en ville augmentent de 9,2 % (+8,9 % sur un an), selon les chiffres communiqués par l'assurance-maladie. « Cette dynamique s'explique notamment par la prise en charge de nouveaux traitements onéreux et le changement de circuit de distribution de certaines molécules des pharmacies hospitalières vers les officines de ville », relève l'organisme payeur. Pendant la même période, les remboursements au titre de la rétrocession hospitalière ont diminué de 6,3 %. Une chute qui tend à s'accélérer alors que la baisse observée sur les douze derniers mois se limitait à 2,3 %.
De toute évidence, l'activité officinale des six derniers mois a continué à être tirée par le haut par les missions Covid. Tests antigéniques, autotests et masques ont généré une hausse de 144,5 % des remboursements au premier semestre. Toutefois, un ralentissement de cette croissance apparaît en juin, mois durant lequel le volume des remboursements s'infléchit de 21,6 %, notamment en raison des baisses de tarifs des tests antigéniques intervenues depuis l'année dernière.
À titre de comparaison, les remboursements d'analyses médicales reculent de 13,7 % sur le premier semestre, et même de 25 % pour le seul mois de juin. Là aussi, cette chute s'explique par la diminution du nombre de tests PCR réalisés par rapport à juin 2021 et aux baisses successives des tarifs dont la dernière en date remonte au 15 février.
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