Un nouveau défi dangereux sévit sur la plateforme TikTok. Incitant les ados à prendre du Rivotril (clonazépam) puis à lutter contre ses effets sédatifs, le « défi clonazépam » a déjà fait huit victimes d’intoxications légères au Mexique.
C’est presque devenu banal sur TikTok : les défis dangereux pour la santé n’ont de cesse de se renouveler et de systématiquement attirer les plus jeunes. L’un des derniers en date s’est diffusé au Mexique sous le nom de « reto clonazépam », il met au défi de prendre cette benzodiazépine et de lutter contre ses effets sédatifs avec le slogan « le dernier qui s’endort a gagné ».
Résultat : vendredi 20 janvier, les autorités mexicaines ont fait état de huit intoxications légères au clonazépam intervenues en seulement 48 heures. Elles concernent cinq collégiens de Mexico et trois autres de la province du Nuevo Leon, dans le Nord. Mais le défi a été relevé par un grand nombre d’adolescents depuis le début de l’année. Selon le journal « El País », sept autres collégiens de Veracruz ont également expérimenté une intoxication au clonazépam après avoir répondu au défi sur TikTok. Désormais, des vidéos de prévention circulent sur TikTok sous le mot-clé « reto clonazépam », avec des liens vers des articles ou des reportages télé sur l'intoxication des jeunes.
TikTok est régulièrement pointé du doigt pour les défis dangereux lancés sur la plateforme et largement suivis par des adolescents. Parmi les derniers, le « Labello Challenge » consiste à utiliser le baume pour les lèvres et incite, dès qu’il est terminé, à se scarifier ou se suicider… Le « Blackout Challenge », venu remplacer le précédent « Passout Challenge », suit le même objectif : retenir son souffle jusqu’à perdre connaissance. C’est aussi sur TikTok que s’est diffusée l’idée d’utiliser l’antidiabétique Ozempic (sémaglutide) pour perdre du poids, entraînant non seulement mésusage et conduite à risque, mais aussi des pénuries dans les pharmacies.
En Belgique
Des préparations magistrales pour l’aide au sevrage des benzodiazépines
A la Une
Le pharmacien en 1er recours pourrait éviter 91 millions de consultations médicales
Transactions numériques
Une officine parisienne accepte les cryptomonnaies
Déclarations d'agressions
Violences : la plateforme de signalements du ministère de la Santé ouverte aux pharmaciens