LES EFFETS de la crise économique mondiale se sont fait cruellement ressentir dans tout le commerce de détail du pays. Malgré cette récession, les ventes de médicaments en libre-service dans les pharmacies ont progressé de 4 % ces douze derniers mois, selon « Actualité médicale ».
Une autre livraison de cette revue insiste sur l’observance thérapeutique et la collaboration entre pharmaciens et patients : « il est important, déclare Diane Lamarre, responsable syndicale, de demander à ces derniers comment ils se sentent à l’idée de prendre un médicament, car, lors des renouvellements, nous pouvons détecter un problème dans l’observance thérapeutique ».
ISRAËL
Lâcher la pression
LES DÉPENSES de santé sont parmi les plus élevées au monde : 7,7 % du PIB., bien plus que celui de la moyenne des pays de l’OCDE : « Le citoyen israélien, constate l’hebdo « Hamodia », doit donc dépenser de plus en plus pour sa santé, alors que l’État ne consacre pas toutes les finances nécessaires à ce secteur. » La « santé privée », qui prend notamment en charge le remboursement des médicaments, n’est en effet subventionnée par l’État que pour 30 % seulement, le reste l’étant par une « taxe santé » et les dons de l’étranger. Suite à la publication d’un rapport de l’Office central des statistiques qui dénonce cet état de fait, le vice-ministre de la Santé, Yaakov Litzmann, vient d’annoncer qu’il allait alléger la charge supportée par la population, notamment « en augmentant la liste des médicaments subventionnés, en introduisant les vaccins dans le panier santé, et en instaurant une baisse des produits utilisés en gériatrie pour les maladies chroniques ».
BELGIQUE
La DCI fait tinter les caisses
LES PHARMACIENS qui délivrent plus de 60 % de médicaments bon marché lors d’une prescription en DCI recevront une partie substantielle des économies engendrées, soit 80 %. Telle est la philosophie du projet pilote intitulé « responsabilité financière des pharmaciens en matière de DCI », qui prévoit pour eux des « incitants » substantiels. Comme les pharmaciens délivrent actuellement, dans 56 % des cas, rapporte « Le Journal du médecin », la molécule au plus bas prix lorsqu’ils gèrent une prescription, la ministre de la Santé, Laurette Ondelinkx, trouve que ce n’est pas suffisant et souhaite faire passer ce pourcentage à 60 % ; chiffre déjà atteint par le quart des confrères. Et, cerise sur le gâteau, elle va leur donner, à partir du 1er janvier prochain, un cadeau supplémentaire : 1,20 euro par prescription en DCI, peu importe qu’ils délivrent ou non le médicament le moins cher.
Une autre livraison de ce journal nous apprend la création d’une nouvelle « agence européenne en matières de médicaments innovants », chargée de stimuler la recherche et l’innovation, biopharmaceutique des 27 États membres de l’Union. C’est un Belge, le Pr Michel Goldman, qui en sera le directeur général.
Enfin, nous trouvons dans une publication mensuelle destinée au grand public : « Dialogue et Santé » l’annonce de la constitution d’une nouvelle structure rassemblant tous les partenaires impliqués dans la fabrication et la délivrance de médicaments en vente libre, qui constitue actuellement la moitié des produits vendus en officine. La BACHI (Belgian association for the consumer healthcare industry), qui rassemble un certain nombre de grands acteurs de l’industrie OTC, entend ainsi défendre les intérêts de ces produits auprès des pouvoirs publics, des dispensateurs de soins et des consommateurs.
RUSSIE
Ouverture tous azimuts
LE GOUVERNEMENT russe a décidé de faire de gros efforts afin de promouvoir une industrie nationale forte et de se dégager de la dépendance des importations. En conséquence, des mesures importantes vont être édictées afin de créer des investissements dans le pays, en symbiose avec les entreprises nationales. En un an, précise « Arzneimittel Zeitung », ces importations ont en effet constitué 36 % du marché total des médicaments, soit 10 milliards de dollars. Un appel à une « collaboration étendue et durable » entre tous les acteurs internationaux de l’industrie et les entreprises russes a, en conséquence, été lancé. Larga manu afin de motiver les investisseurs éventuels.
ITALIE
La croissance des compléments
AUGMENTATION exponentielle des ventes de compléments alimentaires dans les officines. Un Italien sur trois consomme en effet actuellement ce type de produits. Au total : 100 millions d’unités ont été vendues l’an dernier, en expansion de plus de 11 % en un an, pour une valeur de 1 242 millions d’euros en officines.
Parmi les catégories les plus demandées, on trouve, dans l’ordre : les vitamines et minéraux, les ferments lactiques (36 %), les amaigrissants, et les produits pour la chute des cheveux. Enquête effectuée par la Fédération nationale des produits de santé, et publiée dans « Farmacia news ».
ALLEMAGNE
Beaucoup trop chers les médicaments
PRÈS DE 30 milliards d’euros : tel est le montant des remboursements de médicaments par les organismes de Sécurité sociale allemands, en hausse de 5, 3 % en un an. Ce sont surtout les innovations prescrites pour le cancer, le diabète et l’infarctus du myocarde qui ont plombé les comptes. La croissance des dépenses en ce domaine est beaucoup plus importante que d’autres, précise « Financial times Deutschland », citant un rapport officiel qui vient d’être publié. Et de citer en exemple les industriels suisses qui, pour des molécules identiques, pratiquent des prix inférieurs ; avec un potentiel d’économies qui pourraient être ainsi réalisées de 6 milliards d’euros.
SUÈDE
Du virtuel au concret
CE SONT vingt nouvelles pharmacies de la chaîne Doc Morris qui vont être implantées incessamment en Suède et, à moyen terme, une centaine d’autres sont prévues. Après l’Allemagne et l’Irlande, Celesio, propriétaire de la marque, s’efforce de promouvoir une forte implantation dans ce pays à grandes perspectives de développement où, rappelle « Apotheker plus », n’existe qu’une seule officine pour 10 700 habitants.
ALLEMAGNE
Verbatim
« LES PHARMACIENS sont de véritables professionnels de santé. Comptez sur moi pour le matraquer dans tous les messages publicitaires destinés au public. » C’est ce que déclare Erika Fink, dans une allocution lors de l’assemblée générale de la Chambre fédérale des pharmaciens, dont elle vient d’être propulsée à la présidence. Et, « Artzte zeitung », qui rapporte ces propos, expose qu’elle va demander aux autres professions de santé (médecins, dentistes, vétérinaires, psychothérapeutes) de se joindre à elle pour promouvoir une grande campagne nationale, se fondant sur une expérience semblable qui avait réussi lorsqu’elle dirigeait les instances syndicales du Land de Hesse.
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