Avant de disparaître (enfin) de la scène politique, Silvio Berlusconi a commis une bourde. Par mégarde, il a encouragé, lors d’élections locales, le camp adverse. Il s’est rendu à un meeting près de Milan, entouré de six gardes du corps, a demandé le nom du candidat, et s’est exclamé :« Votez pour Paolo ! ». L’un de ses gardes du corps lui a bien fait remarquer que, logiquement, le candidat de son parti, Forza Italia !, aurait dû être une femme, mais c’était trop tard. Loin d’accabler le roi vieillissant du bunga-bunga, j’en tire la leçon que, si, en France, on se mettait à voter pour l’adversaire, on contribuerait beaucoup à la pacification de la vie politique. D’aucuns m’objecteront que des millions de trahisons ne font pas une élection. Je leur répondrai que, compte tenu des expériences passées, la vie continue quels que soient les personnes que nous mettons au pouvoir et que la capacité des uns ou des autres à améliorer notre sort est de toute façon proche de zéro.
HUMEUR
Voter pour l’ennemi
Publié le 04/06/2015
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RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3184
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