Les pharmaciens constatent de plus en plus de ruptures d’approvisionnement et passent de plus en plus de temps à les résoudre. Une enquête Call Medi Call, réalisée pour le « Quotidien du pharmacien » en mai 2011, montrait que 6 titulaires sur 10 souffraient de ruptures de stock quotidiennement. Par ailleurs, un sondage de l’USPO, menée du 7 février au 11 mars 2011 auprès de 1 146 répondants, révèle que 88,7 % des pharmaciens interrogés constatent une augmentation des ruptures d’approvisionnement, 10,6 % une stagnation et seulement 0,7 % notent une diminution. Les incidents surviennent régulièrement : 40 % des sondés sont confrontés à un nouveau cas par semaine et 34,9 % à plusieurs cas par semaine. L’observatoire des ruptures d’approvisionnement en officine, mis en place par l’USPO, a ainsi reçu 993 déclarations d’incidents en quatre mois, pour 270 spécialités différentes et 176 ruptures supérieures à trois jours ont été rapportées, sur 104 spécialités différentes. Pour se procurer le produit, 76 % des pharmaciens interrogés ont fait appel à un autre grossiste-répartiteur et 24 % se sont réapprovisionnés par une commande directe au laboratoire.
Cependant, ces incidents ne sont pas sans conséquences. Les pharmaciens ont ainsi indiqué que dans 93,2 % des cas, les ruptures d’approvisionnement avaient un impact sur le traitement des patients : changement de spécialité ou de dosage dans 86,1 % des cas, mais aussi retard dans la prise du traitement (51,8 %), interruption du traitement (25,9 %), et conflit avec le médecin (13,8 %). En outre, dans plus de la moitié des cas, l’incident engendre également un conflit avec le patient. Le pharmacien est en effet en première ligne et doit gérer l’inquiétude, voire l’agressivité du patient privé de son médicament. Enfin, en moyenne, chaque incident fait perdre 26 minutes à l’équipe officinale.
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