RADARS, appareillage médical, réseau wi-fi, radio, micro-ondes et bien sûr téléphones portables, les ondes sont partout, et partout elles interrogent sur leur possible nocivité. Pour lever le voile sur cette angoissante question, l’Agence de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) a compilé l’ensemble des études consacrées à l’évaluation des risques liés aux radiofréquences. Le résultat de ce travail a été rendu public jeudi dernier sous la forme d’un volumineux rapport. Qui n’a pas provoqué d’onde de choc. Tout au plus, l’agence a-t-elle invité à la prudence et invoqué une nouvelle fois le principe de précaution.
« La majorité des études sont irréprochables et ne constatent pas d’effets des ondes », souligne l’Afsset, tout en reconnaissant qu’un petit nombre d’entre elles relèvent des effets biologiques tels que l’autodestruction des cellules, l’altération de leur mode de communication, ou encore la modification du débit sanguin cérébral.
Dangereuses ou pas, les ondes électromagnétiques ? Quoi qu’il en soit, l’absence de certitude ne doit pas nous laisser inactif, répond en substance le directeur général de l’agence, Martin Guespereau, qui propose : « N’attendons pas que ces signaux deviennent des pathologies pour avancer dans la réduction des expositions. » Et de rappeler le principe de prudence qui doit présider à toutes décisions touchant au domaine environnemental. Réduire les expositions, donc, mais aussi se poser les bonnes questions. De nouvelles études plus fouillées et précises devraient, en effet, permettre d’y voir plus clair dans ce nuage d’ondes. En attendant qu’elles soient menées, l’Afsset propose une série de mesures visant à réduire les expositions potentiellement nocives : privilégier les téléphones portables à faible débit d’absorption, établir un « vrai » plan de surveillance des antennes relais, ou encore réduire le niveau d’émission de toutes les antennes. Mais cette dernière option suppose une contrepartie embarrassante qui n’a pas échappé aux experts de l’agence : la baisse du niveau d’émission des antennes obligerait les opérateurs à augmenter l’exposition individuelle au niveau des mobiles… La balance bénéfice/risque trouve ici ses limites. Reste encore une solution, suggère l’Afsset, « l’usage modéré des technologies sans fil ». Faudra-t-il un jour trouver une place, sur nos portables chéris, pour apposer la mention : « A consommer avec modération » ?
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