« APRÈS SIX MOIS de travail, le Livre blanc du GPUE doit maintenant être approuvé par chacun des États-membres. C’est en très bonne voie, il sera prêt avant l’automne », se réjouit Isabelle Adenot, présidente du Groupement pharmaceutique de l’Union européenne (GPUE) et du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens français. Intitulé « Contribution des pharmaciens à l’efficacité des traitements et à l’efficience des systèmes de santé », l’ouvrage dresse un état des lieux de l’officine en Europe et propose quatre axes d’amélioration. « Même si l’organisation des soins est très différente selon les États, il est intéressant de constater que nous parvenons à une vision commune de la pharmacie en Europe et de ce vers quoi nous voulons aller », ajoute Isabelle Adenot.
Les pistes de travail pour l’ensemble des pharmaciens européens concernent l’accès aux médicaments, la prise en charge individualisée, la mise en place d’actions de santé publique et la contribution à l’efficacité du système. « Ce travail mené ensemble nous montre que, même si les pharmaciens sont parfois regroupés au sein de structures diverses et variées, il faut à tout prix conserver l’indépendance du pharmacien pour que son analyse soit toujours considérée comme étant réalisée au bénéfice du patient », souligne la présidente du GPUE. La perte de confiance dans le médicament, à laquelle s’ajoute la crise économique actuelle, a parfois poussé les patients à imaginer le pire. « Trop de monde pense que si le pharmacien conseille quelque chose, c’est qu’il le fait dans son propre intérêt et non dans celui du patient. C’est faux. Faites confiance au pharmacien, c’est l’expert du médicament et c’est son métier de penser à la santé du patient », insiste Piotr Bohater, confrère polonais et vice-président du GPUE.
Prescripteurs de vigilance.
Présenté à l’issue du symposium sur les risques et bénéfices du patient, le Livre blanc répond finalement à un besoin des pharmaciens de tout pays de pouvoir garantir la sécurité des médicaments qu’ils délivrent, tout en proposant de nouveaux services de santé aux patients et en contribuant à la performance du système de soins. Les officinaux sont désormais des acteurs et des prescripteurs de vigilance, qui doivent travailler en réseau avec les autorités sanitaires et les autres professionnels de santé. L’enjeu est important : une étude espagnole, présentée lors du symposium, fait état de 200 000 décès par an, dus à des erreurs de posologie ou de mésusage, ce qui coûte 125 milliards d’euros à l’Union européenne. « C’est une époque difficile pour tous les pays sans exception, il est donc important d’avoir une vision globale de l’évolution de la pharmacie. Ce Livre blanc montre aux autorités et aux politiques le rôle du pharmacien et sa valeur ajoutée : il contribue à la santé des patients et s’implique dans la réduction des dépenses de santé », note John Chave, secrétaire général du GPUE.
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