Une reine en platine

Que la reine Elizabeth célèbre ses noces de platine, donc ses soixante-dix ans de mariage, ne me laisse pas indifférent. J'y ai vu le présage de ma propre longévité mais ma chère épouse m'a ramené à la réalité : nous n'avons pas la moindre chance, m'a-t-elle dit  de façon très arithmétique, d'égaler le score du couple royal britannique. C'est bien dommage, mais je reste séduit par la performance de la souveraine et du prince consort. Je leur souhaite longue vie et tout le bonheur matrimonial qu'ils méritent puisqu'ils ont su si longtemps éviter le divorce. Tout en leur rappelant que les 80 ans de mariage s'appellent noces de chêne. De l'argent, de l'or, du diamant et du platine, on passe donc au bois. Ou plutôt à un arbre certes majestueux, mais qui n'a rien à voir avec les richesses matérielles de ce bas-monde. La reine, qui a placé quelques millions dans un paradis fiscal, n'a peut-être pas perdu, avec l'âge, le sens des affaires. Mais elle va devoir s'adapter à une vie plus rustique.