L’officine est à une période charnière. Ses titulaires âgés sont de plus en plus nombreux : le nombre des plus de 55 ans a augmenté de 38,2 % en dix ans. Mais ce vieillissement de la population de titulaires dans l’Hexagone tend à se stabiliser, à l’exception de certaines régions comme la Bretagne, la Nouvelle-Aquitaine ou encore la région Rhône-Alpes.
À l’autre bout de la courbe des âges, la relève pointe. Son principal réservoir est constitué par la section D (pharmaciens adjoints) qui a fourni l’année dernière 380 jeunes de moins de 35 ans à la section A (titulaires). « Les pharmaciens adjoints de moins de 36 ans représentent 52 % des mobilités marquant l’installation des jeunes pharmaciens », analyse l’Ordre dans son « Panorama de la démographie des pharmaciens au 1er janvier 2019 ». Les adjoints de la classe d’âge des 36-46 ans ne constituent en revanche qu’un tiers des nouveaux installés.
Des jeunes inscrits plus nombreux
Ces dernières tendances contribuent à équilibrer l’âge du pharmacien titulaire à 50,2 ans depuis cinq ans, soit 3,5 ans de plus que l’âge moyen de la profession. Parviendront-elles à terme à inverser la pyramide démographique ? En tout état de cause, le nouvel afflux de nouveaux inscrits de moins de 25 ans à l’Ordre (toutes sections confondues) constaté en 2018, invite à l’optimisme. Selon les statistiques professionnelles, cette classe d’âge ayant propension à s’engager dans la vie active immédiatement après la fin des études est en augmentation de 8,9 %. À noter par ailleurs que le taux de non-inscription à l’Ordre, c’est-à-dire le rapport entre le nombre de nouveaux inscrits diplômés depuis trois ans et le nombre de postes ouverts au concours six ans plus tôt recule d’1,5 point. Certes, ce sont encore 36 % des étudiants ayant franchi le numerus clausus qui ne se retrouvent inscrits dans aucune section. Mais cette tendance à l’amélioration mérite d’être soulignée comme un regain d’intérêt pour la profession de pharmacien.
Le renouvellement de la profession semble assuré
L’Ordre se déclare d’autant plus confiant que « l’anticipation du vieillissement de la profession avec l’augmentation du numerus clausus a été profitable. Le flux annuel de pharmaciens entrant dans la profession devrait permettre le renouvellement de la profession ». C'est sans compter le nombre de pharmaciens diplômés à l’étranger dont le nombre a augmenté de 10 % en 2018 (805). Ce phénomène profite de manière générale essentiellement à l’officine qui attire, aujourd’hui, plus de 80 % des inscrits diplômés dans l’Union européenne, comme le relève l’Ordre.
C’est dire si l’officine peut, dans les années à venir, bénéficier de ces multiples dynamiques. En retour, comme le rappelle Alain Delgutte, président de la section A (titulaires), l’exercice officinal présente des attraits nouveaux : « Le renouvellement de nos conditions d’exercice est en marche. Au titre des missions bien sûr, et la loi de santé en cours de discussion y contribuera, mais aussi au titre des modalités d’exploitation. »
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