« En Nouvelle-Aquitaine, le nombre de cas augmente chaque jour mais de manière moins prononcée que dans le reste de la France », indiquait la semaine dernière Michel Laforcade. Une longueur d'avance sur le virus que le directeur de l'ARS (Agence régionale de santé) souhaite conserver. Au compteur, le nombre de cas en semaine 12 était inférieur à 500 cas confirmés sur l'ensemble du territoire néo-aquitain qui rassemble pourtant douze départements. Un chiffre relativement bas comparé aux milliers de cas affichés dans la région Grand-Est. « La situation se tend, mais notre retard épidémique est un atout. Nous devons en profiter. Ce temps gagné est précieux et nous permet de prendre toutes les dispositions pour contenir l'épidémie et pour organiser la prise en charge. »
Un facteur chance et une stratégie de lutte efficace.
Pourtant, la région Nouvelle-Aquitaine aurait pu connaître un scénario très différent, comme le souligne le directeur de l'ARS : « Le premier patient souffrant du COVID-19 accueilli sur le sol français a été pris en charge à Bordeaux. » La situation épidémique observée dans le Sud-Ouest peut s'expliquer par plusieurs facteurs. « Nous avons bénéficié d'un facteur chance, puisqu'aucun cluster (chaîne de transmission) n'a été identifié sur le territoire néo-aquitain. Mais notre situation actuelle relève également de notre stratégie appliquée depuis plusieurs semaines : cette stratégie repose sur un isolement des patients positifs, et sur le recensement précoce des personnes contacts c'est-à-dire à risque de développer la maladie. Ce travail de repérage des potentiels futurs cas confirmés est conséquent, mais il permet de ralentir la propagation de la maladie. » Enfin, la mise en place des mesures nationales de confinement avant une flambée épidémique devrait également porter ses fruits.
La région s'organise.
Pour autant, la situation épidémique va logiquement s'intensifier en Nouvelle-Aquitaine, en particulier avec l'afflux de résidents en provenance de zones d'exposition à risque. « Depuis le 17 mars, on constate que des villas de la côte Atlantique sont rouvertes, signe d'un déplacement de population vers notre région », souligne le directeur de l'ARS qui a précisé la stratégie déployée sur le territoire. « Sur l'ensemble de la région, compte tenu de l'incidence faible, nous maintenons le dépistage systématique des personnes symptomatiques ayant un lien avec une zone où le virus circule activement ou un contact avec un cas confirmé. » Pour renforcer la protection des professionnels de santé, l'ARS a également réquisitionné les 2 millions de masques (périmés mais efficaces selon les experts) stockés dans les établissements médico-sociaux, les administrations et les collectivités locales de la région. Ce stock sera affecté à hauteur de 40 % aux établissements de santé en tension, et de 60 % aux professionnels libéraux. Enfin, au niveau de l'hôpital, la région s'organise pour mettre en place un schéma de solidarité entre les établissements de la région, et une coopération interrégionale visant à accueillir des patients venant des régions les plus touchées.
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