SELON une récente enquête, que rapporte « Tribune médicale », un Suisse sur cinq se procure sans ordonnance des médicaments normalement soumis à ordonnance, soutenant ainsi un marché illégal qui a atteint l’an dernier pour l’Union européenne une somme de 71 milliards de francs suisses, multipliée par sept en deux ans. Ces achats laissent d’autant plus rêveurs que certains de ces médicaments peuvent aller jusqu’à contenir, dans certains cas, des poisons violents comme la mort-aux-rats, de l’acide borique ou des colorants de plomb, au mieux une substance active surdosée, ou sous-dosée, quand elle n’est pas absente.
Les raisons de cet engouement ont pu être déterminées dans cette enquête : manque d’information pour 27 % des personnes interrogées, selon lesquelles « un tel achat ne présente pas de risque particulier », facilité et rapidité (difficulté de se déplacer pour ceux qui travaillent durant les heures d’ouverture des pharmacies), discrétion (pas besoin de prendre un rendez-vous chez à un praticien, et achat anonyme). Cependant, 61 % d’entre les sondés ont des craintes quant aux dangers potentiels de ces achats et 35 % se demandent même si de tels produits sont efficaces.
SUISSE
Soin « sur mesure »
LE BON MÉDICAMENT, au bon moment, à la bonne dose, au bon patient : d’ici à quelques années, la prescription n’aura plus grand-chose à voir avec ce qu’elle est actuellement. C’est ce qu’expose un autre article de « Tribune médicale », qui détaille l’explosion du « diagnostic génétique », permettant une thérapeutique de plus en plus précise, prédictive, personnalisée et participative. Cette nouvelle ère pour la recherche et les applications médicales, utilise le séquençage à grand débit et l’interprétation de la totalité d’un génome humain, permettant de faire de nouvelles découvertes importantes en reliant notre ADN avec certaines maladies.
BELGIQUE
Un plan pour les produits orphelins
AFIN DE faciliter l’accès aux traitements des patients atteints de maladies rares, et dans le cadre d’un nouveau Plan santé, la ministre de la Santé, Laurette Onkelinckx, vient d’autoriser le remboursement des médicaments orphelins, « lorsqu’ils sont encore dans leur phase de demande d’AMM ». Cet accès sera ainsi réduit de 24 mois. Avec cette mesure, remarque « Le journal du médecin », l’industrie reçoit un encouragement à poursuivre le développement de nouvelles molécules. Le Plan prévoit également de stimuler l’accès provisoire des médicaments au niveau européen.
ÉTATS-UNIS
La reforme dans le collimateur des républicains
LES LEADERS républicains l’ont promis : ils tenteront par tous les moyens de détruire ce qui, jusqu’ici, représente pourtant l’une des plus grandes victoires du président Obama : la réforme santé. Réforme que le nouveau « speaker » de la Chambre des représentants, John Boehmer, a qualifiée, selon « Artsen krant » de « monstruosité qui mettra en faillite notre pays ». Et il souhaite, pour sa part, faire en sorte de remplacer le texte actuel par « des réformes de bons sens visant à faire baisser le coût général des soins de santé ».
EUROPE
La substitution, pas la seule solution
LORS d’une la réunion au Parlement européen, l’EGA (Association européenne des médicaments génériques), a rappelé la contribution essentielle des médicaments génériques sur la viabilité des systèmes de santé, soulignant que ces produits représentent près de 50 % des ventes de médicaments en volume (177 milliards d’unités) pour un peu moins de 20 % de la facture (33 milliards de dollars). Pourtant, l’association observe que « les pharmaciens ne sont pas toujours encouragés à délivrer volontairement un générique », car ils sont rétribués proportionnellement au prix de ce produit, « lequel est généralement plus bas ». Cette substitution « optionnelle » est donc moins efficace, puisqu’elle donne au médecin la faculté de demander la délivrance d’un médicament de marque. Par contre, la substitution « obligatoire » oblige le pharmacien à substituer s’il veut être remboursé. Et de citer l’exemple belge d’honoraires versés au pharmacien à cet effet, ce qui les rend moins dépendants des marges et celui du remboursement de référence qui sanctionne financièrement le patient souhaitant poursuivre le traitement avec le médicament original.
D’autre part, une enquête Eurobaromètre, menée à la demande de la Commission européenne sur la santé mentale, et que rapporte « Dialogue et santé », expose que, au niveau européen, les personnes se dirigent en priorité vers une pharmacie avant tout autre professionnel de santé pour un problème psychologique ou émotionnel, (une dépression : 58 % des cas), de l’anxiété (39 %) ou des migraines chroniques (17 %). Cela avant même d’aller consulter un médecin. Autre donnée intéressante : après consultation, seulement 7 % des patients interrogés ont recours à des antidépresseurs.
CANADA
Toujours du retard
LA TÉLÉSANTÉ, prônée comme un grand progrès dans l’information du grand public au plan sanitaire, et notamment en matière de médicament, était censée « révolutionner l’accès aux soins ». Force est de constater, note « L’Actualité médicale », qu’elle n’a pas tenu ses promesses : gouffre financier, processus administratif lourd. « On prend beaucoup de retard », déclare Jean–Paul Fortin, coordonnateur du réseau de télésanté. Il en est de même du DSQ (Dossier santé du Québec). Les divers intervenants de la profession sont en effet nombreux à avoir signifié leur mécontentement face « au retard pris par le développement de ce dossier ». Tous les patients devaient pourtant le posséder avant la fin 2010. Or, le déploiement général est fixé désormais à 2015 : « nous n’avons pas le choix, il faut y arriver ! » explique Lise Denis, responsable du projet à l’AQESSS (Association des établissements de santé et des Services sociaux).
ESPAGNE
Défense de fumer
LE GOUVERNEMENT fédéral du Pays Basque vient d’édicter une « loi de prévention et assistance en matière d’addictions » particulièrement contraignante. Beaucoup plus sévère en tout cas que la loi nationale espagnole. C’est ainsi, comme le détaille « Jano », qu’elle prohibe notamment l’usage complet du tabac dans tous les restaurants et bars, comme dans tous les lieux fermés, y compris les véhicules privés s’il y a des enfants mineurs. Interdiction également dans tous les jardins, parcs ou espaces publics ou privés, qu’ils soient fermés ou même à air libre, s’il s’y trouvent des enfants. Les infractions sont passibles d’amendes variant de 30 000 à 60 000 euros.
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