À moins qu’un dépistage ne soit réalisé de façon fortuite, l’infection par le VHC n’est généralement diagnostiquée que tardivement.
Dans les 2 à 12 semaines (en moyenne 5 à 45 jours) suivant l’infection, le VHC provoque une hépatite aiguë. Dans la plupart des cas, les symptômes (fatigue, ictère, urines foncées, selles blanchâtres) sont inexistants et la maladie est asymptomatique.
Cette phase aiguë correspond à une période au cours de laquelle le système immunitaire tente de se débarrasser du virus : seuls 10 à 20 % des personnes infectées y parviendront et guériront de l’infection (pas de protection en cas de réexposition). Pour les 80 à 90 % restants, l’infection devient chronique et le virus s’installe définitivement dans les cellules du foie.
Durant des années, l’hépatite C chronique progresse silencieusement. Les cellules du foie infectées, détruites par les défenses immunitaires, sont progressivement remplacées par un tissu cicatriciel fibreux. Le degré de fibrose atteint par chaque patient est difficilement prédictible car il dépend de beaucoup de paramètres dont certains sont méconnus (âge, coïnfection par le VIH ou par le VHB, consommation d’alcool…).
Chez 10 à 20 % des patients, la fibrose évolue vers une cirrhose après 10 ou 15 ans. Des symptômes graves apparaissent alors : hémorragie au niveau de l’œsophage ou du tube digestif, ascite (liquide présent dans l’abdomen), œdèmes…
Parallèlement à l’atteinte du foie, la plupart des malades développent aussi d’autres symptômes : fatigue, insulinorésistance puis diabète, pathologies cardiaques, troubles cutanés…
Il existe également un risque accru de lymphome. Pour les patients cirrhotiques, il existe à terme un risque accru de cancer du foie (hépatocarcinome) : chaque année, 1 à 5 % d’entre eux développent un cancer.
Jusqu’à récemment, le traitement de référence de l’hépatite C chronique reposait sur l’association de deux molécules : l’interféron pégylé et la ribavirine. Administré durant 24 à 48 semaines selon le profil (ou génotype) du virus, ce traitement permettait d’atteindre la guérison chez près de 40 % des personnes traitées.
Depuis le début des années 2010, un bouleversement thérapeutique a débuté : grâce à une meilleure connaissance du virus, les laboratoires pharmaceutiques ont développé des traitements hautement spécifiques du virus. Les deux premières molécules de ce type ont été le télaprévir et le bocéprévir. Associé à la bithérapie de référence, chacun d’eux a permis de relever le taux de guérison pour près de 70 % des personnes traitées.
En 2014, une nouvelle génération de traitements est apparue (antiprotéases de seconde génération) : dénués d’effets indésirables importants, ils permettent d’atteindre un taux minimal de guérison de 90 à 95 % en moins de 12 semaines de traitement. Les premiers à avoir été disponibles sont le sofosbuvir et le siméprévir.
Enfin, s’il n’existe pas encore de vaccin permettant de prévenir l’infection par le VHC, les travaux menés, notamment par l’INSERM (vaccin bivalent ciblant à la fois le VHB et le VHC), semblent encourageants sur des modèles animaux.
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