ELLE S’APPELAIT, lorsqu’elle a commencé à publier, au début des années 1970, Raphaële Billetdoux. Elle portait ce prénom en 1976 lorsqu’elle a reçu le prix Interallié pour « Prends garde à la douceur des choses » et encore en 1985 quand elle eut le prix Renaudot pour « Mes nuits sont plus belles que vos jours ». En 2002, après la mort de l’homme qu’elle aimait, le journaliste Paul Guilbert, elle est devenue Marie et c’est ainsi qu’elle a publié, en 2006, « Un peu de désir sinon je meurs ». Aujourd’hui, elle nous interpelle avec un énorme pavé qui est à la fois un livre intime, égocentrique, et un retour sur des personnages, souvent célèbres, ainsi que sur des faits culturels qui expliquent notre présent. Près de 1 500 pages de courrier de lecteurs, bulletins scolaires, actes de naissance, de mariage et de décès, billets, articles de presse, extraits de son journal et de lettres d’avocats, d’admirateurs ou de détracteurs, ou de brouillons de celles qu’elle a envoyées, sont la matière de ce livre inclassable.
Y défilent ses grands-parents, ses parents, dont son père, l’auteur et dramaturge François Billetdoux, ses amants et son grand amour, mais aussi ses éditeurs, ses lecteurs et autres intervenants. Pour certains d’entre eux, que l’on voit évoluer sur les quarante années, c’est presque le roman de leur vie. Dans cette épopée polyphonique, Marie Billetdoux se met en retrait, laissant à chacun la parole sans explications ni commentaires. Au risque de ternir son image.
L’image d’une jeune surdouée de la littérature, auteur à succès puis délaissée par son public et ses éditeurs, une amoureuse brisée par la disparition de l’être cher et qui cherche à s’en sortir, cinéaste et journaliste aussi. Une femme âgée de 57 ans aujourd’hui, avec un fils de 23 ans et qui se veut avant tout un écrivain ; elle prépare un nouveau roman de fiction.
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