LE TITRE dit déjà beaucoup. Lorsqu’il était petit, celui qui est devenu sociétaire de la Comédie-Française et ses frères étaient appelés par ces mots : « Les garçons et Guillaume, à table ! » « Ce "et", dit-il aujourd’hui, m’a fait croire que pour rester unique aux yeux de cette Maman sans tendresse mais extraordinaire, pour me distinguer de cette masse anonyme qu’étaient les garçons, il ne fallait pas que j’en sois un. J’ai tout fait pour être une fille, donc, et quel meilleur modèle que ma mère ? » C’est ainsi que Guillaume a commencé à jouer la comédie et à y prendre un grand plaisir. Naissance d’un acteur et, tout de même, de quelques problèmes qui l’ont conduit, deux ou trois décennies plus tard, à faire un « coming out inversé ». Cela d’abord sous la forme d’une pièce, dans lequel il jouait tous les rôles. Il avait déjà en tête le film, que le succès théâtral lui a permis de réaliser.
Il peut ainsi s’offrir d’excellents compagnons de jeu, tels que Françoise Fabian, André Marcon ou Diane Kruger. Mais il s’est réservé les deux rôles clef de la mère et du fils adolescent et les moyens techniques du cinéma lui permettent de les confronter en toute liberté. La liberté et le rythme de la comédie, avec une pincée de burlesque et une pointe de surréalisme. Et surtout le grand talent de comédien de l’auteur-acteur.
En savourant au passage la description des mœurs de la bonne bourgeoisie, on appréciera aussi, sous la caricature, la finesse du propos sur les questions d’identité sexuelle et de différence. Juste mais jamais critique, Gallienne fait de son Guillaume de cinéma un garçon parfois ridicule, souvent blessé et généralement attendrissant.
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