DEPUIS le mois d’octobre, une centaine d’officines de Basse-Normandie expérimentent la préparation des doses à administrer (PDA) pour les patients en ambulatoire. Le projet a été lancé par l’union régionale des professionnels de santé (URPS) de pharmaciens de Basse-Normandie. Soutenu par l’agence régionale de Santé (ARS), il a reçu une enveloppe sur le fonds d’intervention régional (FIR) qui permet aux pharmaciens de recevoir 1 euro par jour et par patient. « L’objectif de cette expérimentation est de vérifier si la préparation des doses à administrer permet d’améliorer l’observance chez les patients âgés de 75 ans et plus », explique Claude Baroukh, secrétaire général de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) en charge du dossier sur la PDA et élu URPS en Basse-Normandie. Au comptoir, les pharmaciens proposent aux patients qui le souhaitent de participer à cette expérimentation. Les ordonnances sélectionnées sont celles qui comportent au minimum cinq lignes. L’objectif est de recruter 400 à 500 patients, âgés de plus de 75 ans.
L’expérimentation dure quatre mois et comprend deux grandes étapes : pendant le premier mois, dit « témoin », la dispensation s’effectue comme d’habitude, à la boîte. Au bout d’un mois, le patient rapporte la boîte afin de contrôler ce qui a été consommé ou non. Puis, les trois mois suivants, le pharmacien propose au patient son traitement préparé dans un pilulier, à raison de quatre semainiers par mois. Chaque mois, le patient rapporte les piluliers à la pharmacie et le pharmacien vérifie à nouveau ce qui a été pris ou non. Il édite un document pour le médecin afin de l’avertir des résultats de l’opération. Toutes les pharmacies participantes sont équipées d’un logiciel de traçabilité. Au bout des quatre mois, les données recueillies par les officines seront récoltées et analysées, afin de vérifier si la PDA a permis ou non d’améliorer l’observance.
Même si l’expérience est encore en cours, Claude Baroukh a déjà pu observer les premiers résultats. « Il n’y a pas photo, confie-t-il. Les premières impressions sont clairement en faveur de la PDA. » Pour lui, cette expérience aura le mérite de démontrer l’importance de la PDA dans l’amélioration de l’observance, ce qui pourra ouvrir la voie à une rémunération pérenne pour les pharmaciens qui proposent ce service. « Au départ, les pouvoirs publics pourraient prévoir une enveloppe fixe pour la PDA. Puis, si le pharmacien contribue à faire diminuer le nombre d’accidents iatrogènes, les économies réalisées permettraient de rémunérer ce service plus largement », estime Claude Baroukh.
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