LA CAISSE PRIMAIRE d’assurance-maladie des Hauts de Seine (CPAM 92) avait déjà fait parler d’elle en refusant tout net de rembourser les pharmaciens qui avaient pratiqué des avances de frais alors que les ordonnances présentées s’avéraient falsifiées. La CPAM considère en effet qu’il est du devoir du pharmacien de contrôler les ordonnances et donc de détecter toute anomalie permettant de dévoiler un faussaire. Néanmoins, la caisse reconnaît que les ordonnances falsifiées sont de mieux en mieux conçues et deviennent, pour certaines plus difficiles à détecter. La CPAM du 92 a donc décidé de moderniser son outil de détection et d’alerte. Dès la fin du mois, elle mettra à la disposition des pharmaciens un site internet sécurisé qui a reçu le feu vert de la CNIL le 28 avril dernier. Nom du nouvel outil : l’ASAFO ou Alerte sécurisée automatisée aux fausses ordonnances. « L’élaboration et la conception du site reviennent aux CPAM 92 et 94. Notre but est de centraliser les ordonnances falsifiées dans une base de consultation pour les pharmaciens de toute l’Île de France. Ils vont prochainement être informés de l’existence de ce nouvel outil et ils recevront un identifiant et un mot de passe par officine », explique Catherine Hautcolas, responsable adjointe de la lutte contre la fraude de la CPAM 92. Jusqu’à présent, le dispositif de lutte consistait à alerter les officinaux des Hauts-de-Seine, mais aussi les caisses des autres départements d’Île de France, des fausses ordonnances en circulation. D’ici à une quinzaine de jours, les pharmaciens franciliens pourront désormais accéder à un moteur de recherche pour cibler un nom de patient, de prescripteur ou autre. Ils pourront également demander à recevoir un mail dès que la base de données sera actualisée.
Double système.
Plus précisément, le site donnera accès à une base descriptive des ordonnances falsifiées (nom du prescripteur et identifiant, nom du patient et numéro de sécurité sociale utilisé, médicaments mentionnés, moyen d’ouverture des droits utilisé pour la délivrance de cette ordonnance), à un commentaire éventuel de l’agent qui a enregistré cette ordonnance dans la base de données et à une possible image de ladite ordonnance.
« Compte tenu de la montée en charge progressive de ce nouvel outil, nous fonctionnerons avec un double système d’alerte pendant quelques mois », indique Catherine Hautcolas. Jusqu’alors, le système d’alerte existant a permis d’économiser 95 846 euros en 2009 et 90 285 euros l’an dernier.
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