Un siècle de traitements

Publié le 07/12/2017

Article réservé aux abonnés

Pour lutter contre la pédiculose, on a longtemps privilégié l'épouillage manuel. À l’aide d'un peigne spécial dont les dents ne présentent pas un écart de plus de 0,3 millimètre, la méthode consiste à peigner soigneusement la chevelure afin que poux et lentes soient délogés de leur habitat grâce au passage répété de l'instrument. Durée de l'opération : 15 à 45 minutes à raison de quatre interminables peignages deux fois par semaine pendant 14 jours ! Démarche fastidieuse, s'il en est, qui pousse à chercher des alternatives. À partir des années 1920, apparaissent les premiers insecticides anti-poux. Formulés à base de pyrèthre, une poudre issue des feuilles séchées du chrysanthème, ces produits sont utilisés pendant plus d'une décennie avant d'être détrônés, en 1940, par le DDT et la découverte de ses propriétés insecticides. Plusieurs principes actifs chimiques vont lui succéder, donnant naissance au Lindane (à partir de 1960), au Malathion (dès 1970) avant que ne s'impose la génération des pyréthrinoïdes (bioallethrine, pyréthrines, phénothrine, perméthrine) de 1970 jusqu'au seuil du troisième millénaire. À partir de 2006, une nouvelle voie de traitement à mode physique procédant par étouffement du parasite verra le jour.