Un sevrage, des sevrages

Publié le 08/11/2018

Article réservé aux abonnés

Aussi différents soient-ils, les substituts nicotiniques fonctionnent selon le même principe de base : ils diffusent la nicotine lentement et progressivement, contrairement aux pics provoqués par la cigarette, permettant ainsi de soulager le manque sans entretenir la dépendance. Chaque format, cependant, implique un mode de dispensation différent qui répond à un type de sevrage particulier. Le patch est adapté à un sevrage progressif. La nicotine est diffusée à travers la peau jusque dans la circulation veineuse. Le spray est utile pour combattre rapidement les envies de fumer. Après la pulvérisation, la nicotine est absorbée par la muqueuse buccale garantissant un soulagement rapide. Les comprimés à sucer, pour leur part, libèrent progressivement la nicotine en 20 à 30 minutes. Ils sont indiqués dans le cadre d'un arrêt immédiat du tabac ou d'une simple réduction car ils détournent l'attention en occupant la bouche. Les gommes présentent le même intérêt. Elles doivent être mâchées une première fois, puis gardées contre la joue environ 10 minutes pour qu’elles se ramollissent et libèrent progressivement leur principe actif. Elles seront ensuite mastiquées lentement pendant 20 à 30 minutes maximum en observant des pauses. Les comprimés sublinguaux, quant à eux, constituent une solution discrète de sevrage. Il faut les laisser fondre dans la bouche sans les sucer ni les croquer. L'inhaleur, enfin, permet de conserver le geste de la cigarette portée aux lèvres. À chaque aspiration, de l'air chargé de micro gouttelettes de nicotine est diffusé dans la cavité buccale.