En Meurthe-et-Moselle, un pharmacien a été agressé au couteau lors d'une garde. Pour un butin de 700 euros.
Une machette dans une main, un couteau de boucher dans l'autre… c'est à un agresseur particulièrement dangereux que Benoît Morhain a dû faire face la semaine dernière. Titulaire à Herserange, commune de Meurthe-et-Moselle, il est de garde ce soir du 13 février. Après s'être fait livrer à manger, il oublie de verrouiller sa porte comme il le fait habituellement lorsqu'il passe la nuit à l'officine. Deux patients en profitent pour entrer et alors que Benoît Morhain s'occupe d'eux, un individu animé d'une tout autre intention pénètre dans l'espace de vente. « J'avais le nez dans les ordonnances lorsqu'il est entré, il avait une arme blanche dans chaque main, un foulard et un sac à dos, détaille Benoît Morhain au « Quotidien ». Il m'a menacé avec le couteau de boucher, tout est allé très vite. Il m'a dit "argent, argent, vite ! " et je lui ai donné les billets qui se trouvaient dans la caisse. » Apercevant les rouleaux de pièces, l'agresseur va placer la lame du couteau sous la gorge du pharmacien qui va alors faire preuve de beaucoup de sang-froid. « Il a appuyé pour que je sente bien la lame en me disant " fais pas le malin ! ". Je lui ai remis le fond de caisse et la recette du jour, soit 700 euros. » Le butin en poche, le voleur quitte les lieux, laissant groggys le pharmacien et les deux patients qui ont assisté à la scène.
Après s'être enfermé dans la pharmacie, Benoît Morhain, encore sous le choc, va avoir droit à une nouvelle surprise. Quelques minutes seulement après les faits, les patients restés avec lui voient le braqueur passer devant l'officine à visage découvert et les mains vides. Après cette initiative plutôt curieuse, l'homme âgé de 19 ans est finalement interpellé par la police quelques minutes plus tard. Certainement grâce à la complicité d'un autre homme, il est parvenu à se débarrasser de l'argent mais aussi des armes qui étaient en sa possession. À l’heure actuelle, les 700 euros dérobés à Benoît Morhain sont toujours dans la nature.
De nationalité luxembourgeoise, l'agresseur a été présenté en comparution immédiate le 17 février, mais n'a pas pu être jugé en raison de la grève des avocats. Pour tout argument, il a avancé : « J'étais bourré, je ne me suis rendu compte de rien. Je m'excuse envers la personne à qui j'ai fait du mal, même si je ne sais plus à quoi elle ressemble. » Le jeune homme restera en détention jusqu'à son procès, prévu le 26 mars. Benoît Morhain s'est constitué partie civile. S'il a pu terminer sa garde le soir du braquage, il a tout de même été secoué par cet événement qui l'a surpris autant que choqué.
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