DANS les années 1990, les stents avaient offert une première alternative intéressante à la chirurgie coronarienne (pontage). Ces petits ressorts métalliques introduits dans la lumière rétrécie des artères coronaires évitaient alors de plus en plus souvent le recours à l’intervention cardiaque, plus lourde et plus invalidante. Une seconde génération de stents, dits « actifs », a ensuite autorisé la libération in situ et progressive d’un principe actif.
« Malheureusement, explique le Pr Bruno Scheller (Hôpital de Saar en Allemagne), même avec ces stents actifs à élution médicamenteuse l’amélioration est encore trop souvent de courte durée, car on observe dans 5 à 10 % des cas une resténose des artères soignées. » Malgré la pose d’un stent, un patient sur 7 peut ainsi récidiver avec refermeture des artères coronaires. Et même s’il est possible de réimplanter à nouveau un stent dans l’artère bouchée, les chances pour le patient s’amenuisent. Sans compter, précise Bruno Scheller, le risque de formation ultérieure de caillots de sang qui contraint le malade à prendre un traitement antithrombotique prolongé. C’est avec l’objectif de réduire ce taux de resténose, que le Pr Bruno Scheller a travaillé à la mise au point du ballon actif*.
Quatre fois moins d’échec.
Ce nouveau dispositif, proposé par le laboratoire allemand B. Braun sous le nom de Sequent Please, vient révolutionner les techniques utilisées en cardiologie interventionnelle lorsqu’un cathétérisme permet de restaurer le diamètre des artères. Développé grâce à l’utilisation d’une technologie innovante, le ballonnet actif permet la libération extemporanée du médicament antiprolifératif, le paclitaxel, avec des résultats très encourageants. Des études cliniques ont démontré que l’utilisation de Sequent Please divise par 4 le taux d’échec des réinterventions. Il permet d’éviter l’implantation des ressorts métalliques et surtout, il limite la prise au long cours de médicaments antithrombotiques. « En pratique, commente le Pr Bruno Scheller, le ballon Sequent Please est gonflé dans l’artère bouchée et diffuse en 30 secondes l’intégralité de la dose de paclitaxel (antimitotique) chargée de réduire le phénomène de prolifération de tissu cicatriciel. »
Le dispositif, actuellement administré en France dans des indications compassionnelles, devrait bientôt recevoir les autorisations françaises pour sa commercialisation. En France, chaque année près de 120 000 patients subissent une angioplastie coronaire.
D’après une conférence de presse organisée par B. Braun.
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