L’Ordre va clore, le jeudi 7 mars, la réception des dossiers de candidatures, première étape décisive des élections ordinales 2019. Ce scrutin s’annonce historique à plusieurs titres.
Comme le précise Alain Delgutte, président de la section A (titulaires) du Conseil de l’Ordre des pharmaciens (CNOP), les modalités des élections ordinales sont en effet modifiées par l’application de la loi sur la parité homme femme. C’est donc par binôme que les pharmaciens titulaires poseront leur candidature et qu’ils seront élus, y compris les suppléants. Cette disposition est contraignante. En effet, aucun candidat ne pourra se présenter s’il n’est parvenu à constituer un binôme.
Deuxième évolution, le nombre de conseils régionaux (CROP) sera réduit de 21 à 12* conformément à l’ordonnance de février 2017. Ce texte adapte les Ordres des professions de santé à la Loi NOTRe du 7 août 2015 qui a diminué le nombre de régions françaises à 13. Dans cette nouvelle configuration géographique, l’Ordre a choisi de ne retenir qu’une seule implantation par région, et ce dans le même département que l’ARS. Cette modification du schéma organisateur a été « prise dans l’esprit de la loi NOTRe qui est d’optimiser les organisations », expose Alain Delgutte.
Des visioconférences pour éviter les déplacements
Une autre nouveauté a été introduite, elle concerne le mode de calcul de ce scrutin qui se déroule à l’échelle départementale. Désormais, chaque département se verra affecter un nombre d'élus à raison d’un binôme par tranche de 400 pharmaciens titulaires. Dans les départements comptant moins de 400 titulaires, un seul binôme sera retenu. Au total, 118 binômes d’ordinaux départementaux et autant de binômes de suppléants vont donc être élus sur l’ensemble de l’Hexagone, pour un total d’élus de 472 titulaires.
À noter une autre modification. À l’issue de ces élections, l'ensemble des conseillers sera renouvelé. C'est une fois élus que les conseillers se verront attribuer, par tirage au sort, une durée de mandat de trois ou de six ans.
Alors que le nombre de conseillers ordinaux enregistre un solde négatif de 52 postes au travers de la réforme territoriale, les élus ont plus que jamais un rôle de relais essentiel sur ces régions désormais élargies et plus hétérogènes. « Grâce à la mobilisation de ces conseillers ordinaux nous allons pouvoir maintenir et même renforcer la proximité pour accompagner nos confrères », affirme Hugues Videlier, président du CROP Rhône-Alpes et vice-président de la section A.
Car l’objectif est de garantir les mêmes exigences de l’Ordre en termes de valeurs et de rigueur, et ce en dépit du redécoupage territorial. C’est ainsi que la fermeture de neuf CROP va, en retour, amener au réaménagement des autres. Parmi les 50 postes de collaborateurs, une quarantaine devrait être maintenue et des postes de juristes et de chefs de service seront créés dans chaque CROP. « Des salles de réunion seront aménagées et dotées de systèmes de visioconférences afin d’épargner à certains conseillers éloignés des trajets trop longs », déclare Hugues Videlier.
Pour mieux illustrer cette nouvelle carte de la France ordinale, il précise, à titre d'exemple, qu’au sein du futur CROP Auvergne Rhône-Alpes, le titulaire d’Aurillac sera à 550 kilomètres de son confrère de Bourg-Saint-Maurice !
*L'Ordre a fait le choix d'intégrer la Corse à la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA).
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