Un modèle qui donnera envie aux jeunes

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Publié le 23/04/2018

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Gilles Conan, pharmacien à Amboise, a décidé d’intégrer une Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS), approche innovante et complémentaire de son exercice professionnel.

Adhérer à une CPTS fut comme une évidence pour Gilles Conan, titulaire de la pharmacie centrale, à Amboise (Indre-et-Loire). Sa certification qualité obtenue grâce au soutien de son groupement, Pharmavie, ne lui avait pas seulement permis de dégager du temps pour se consacrer à de nouvelles missions. Elle lui avait aussi donné l’impulsion et la stimulation nécessaires pour rejoindre cette entité composée de médecins, infirmiers, de quatre pharmaciens, mais aussi de kinésithérapeutes, de pédicures…

Des professionnels de santé qui ont choisi de s’unir pour mieux mettre leur exercice respectif au service d’une population de plus de 50 000 habitants, répartis sur un territoire de 555 km2, soit trois cantons. Cependant, aucune unité géographique, aucun découpage politique ni administratif n’a été retenu. « La seule base, c’est le patient dont il s’agit de renforcer le parcours de santé, notamment par le recours au numérique, à la messagerie sécurisée entre professionnels de santé et demain, à la télémédecine dans laquelle nous sommes prêts à nous engager », explique le pharmacien d’Amboise.

Chaque professionnel de santé est identifié au sein de la CPTS en fonction de ses compétences. « Il est ainsi logique que le pédicure intervienne sur le pied du diabétique, le kiné sur les risques de chute de la personne âgée, que le pneumologue nous initie à l’usage du spiromètre en Bluetooth, et moi en tant que pharmacien, que j’informe, par exemple, sur l’iatrogénie, la BPCO ou encore les addictions », décrit-il.

Du nom d’Asclepios, cette CPTS au statut d’association a été validée par l’ARS en novembre dernier. Elle n’en reçoit pas pour autant de subvention. Une perspective de financement se dessine toutefois par le biais du Contrat local de santé (CLS) appelé, à terme, à intégrer la CPTS.

Bien que sa région dotée de 227 professionnels de santé ne soit pas désertifiée, Gilles Conan est convaincu qu’il y a une réelle nécessité « à diffuser cet esprit de travail en commun ». Ne serait-ce que pour donner envie aux jeunes de venir s’installer dans la région. Pour intervenir à la faculté de Pharmacie de Tours et accueillir de jeunes stagiaires, Gilles Conan sait combien les étudiants en pharmacie et les internes en médecine sont demandeurs de ce travail en commun.

D’après une conférence PharmagoraPlus.

Marie Bonte