Un Éthiopien à la tête de l'OMS

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Publié le 24/05/2017

OMS
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L’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus a été élu hier nouveau directeur général de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), l'emportant au 3e tour devant le Britannique David Nabarro.

C'est la première fois qu'un Africain va diriger l'OMS, une des agences de l'ONU les plus puissantes, dont le siège est à Genève, et employant dans le monde quelque 8 000 personnes. Chercheur renommé sur le paludisme, âgé de 52 ans, il prendra le 1er juillet la succession de Dr Margaret Chan (Chine) qui a dirigé l'institution pendant dix ans. Durant son mandat, l'OMS a été notamment critiquée pour son manque de discernement sur la gravité de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest entre fin 2013 et 2016, qui a fait plus de 11 300 morts. Margaret Chan a reconnu lundi, dans un discours prononcé devant l'Assemblée mondiale de la santé, qui réunit une fois par an les pays membres de l'OMS, que l'épidémie avait « pris tout le monde, y compris l'OMS, par surprise ».
Dans son intervention pour présenter sa candidature et son programme, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a raconté avoir perdu, quand il était enfant, un frère qui n'avait pas reçu les médicaments nécessaires. Il avait alors indiqué « refuser d'accepter que les gens meurent parce qu'ils sont pauvres ».
« Je fais les promesses suivantes : travailler sans relâche pour concrétiser la promesse de garantir la couverture sanitaire universelle, veiller à ce qu'il y ait des ripostes solides dans les situations d'urgence », a-t-il déclaré dans son plaidoyer. Il a également indiqué qu'il renforcera « la santé et l'autonomie des pays » et « mettra la transparence au cœur de l'OMS ».

Titulaire d'un doctorat de l'université de Notthingham, en Angleterre, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a été ministre de la Santé de l'Éthiopie en 2005 ; durant son mandat, les installations sanitaires dans ce pays très pauvre de la Corne de l'Afrique se sont améliorées, avec la construction de milliers de cliniques et l'accent mis sur la nécessaire proximité des services de santé. Ces initiatives ont contribué à réduire des deux tiers la mortalité infantile entre 1990 et 2015 et à une baisse de 75 % des décès dus au paludisme sur la même période.