Les huit nouvelles réunies par Frédérique Clémençon sous le titre « les Petits » sont une illustration sans concession de la barbarie familiale, de la guerre plus ou moins déclarée, le plus souvent masquée, que se livrent les adultes et les enfants. Pour l’auteur – à qui l’on doit déjà trois romans – tout est une question de pouvoir, de territoire à conquérir, de bataille pour accroître son ascendant ou au contraire pour préserver son intégrité.
Loin d’être dans une bulle protégée, l’enfant est ici partie prenante des violences sociales, familiales, idéologiques, sexuelles et autres. Il peut faire semblant de les ignorer, se soumettre ou se rebeller. Au même titre que l’adulte, le parent. C’est ainsi que, dans la nouvelle qui donne son titre au livre, on voit une mère de famille qui, tout en continuant de faire les gestes les plus visibles de l’affection maternelle, souhaite ne plus revoir ses enfants. Elle a simplement cessé de les aimer. Un détachement qui va de pair avec l’amour envahissant des grands-parents et l’attitude des petits qui, sans le dire, trouvent auprès de leur grand-mère « la chaleur qui avait quitté les bras, les mains, les lèvres de leur mère ».
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