Thermographie

Un cancer détecté au musée

Publié le 04/11/2019

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L'histoire se déroule en Écosse, plus précisément à Édimbourg*. Ce jour-là, Bal Gill, une Britannique de 41 ans, visite un musée un peu particulier. Le Camera Obscura and World of illusions est en effet l'une des grandes attractions de la capitale écossaise. Comme son nom le laisse deviner, il est entièrement consacré aux illusions d'optiques en tout genre, et dispose notamment d'une salle d'imagerie thermique. Et c'est là que va se jouer le destin de Bal Gill.

Grâce à une caméra thermique, une des attractions proposées permettant aux visiteurs de voir une carte thermique de leur corps, la quadragénaire a en effet la surprise de découvrir que son sein gauche présente une tache de chaleur de couleur rouge, contrairement à son sein droit. Elle a alors le réflexe de prendre une photo de cette particularité. Rentrée chez elle, elle recherche sur Internet une explication. Et là, stupeur : elle découvre que la thermographie permet de détecter des cancers du sein. Le médecin qu'elle consulte, en mai dernier, confirme le diagnostic. Elle souffre bien d'un cancer du sein à un stade précoce. Cinq mois plus tard, après avoir subi trois interventions chirurgicales, dont une mastectomie, Bal Gill est considérée comme en rémission.

Utilisée pour détecter les cancers du sein dans les années 1980-1990, la thermographie a été peu à peu abandonnée au profit de l'IRM (imagerie par résonance magnétique), beaucoup plus performante pour dépister des tumeurs plus précocement. La technique de dépistage la plus courante reste la mammographie, recommandée tous les deux ans chez les femmes entre 50 et 74 ans. Elle n’est cependant pas infaillible, et dès l’âge de 25 ans, il est recommandé de se soumettre tous les ans à un examen clinique des seins par un professionnel de santé.

Sa visite au musée aura néanmoins permis à Bal Gill de lui sauver la vie.

* Elle est rapportée par « The Scotsman » et la BBC.

J.G.