Aujourd’hui, entretiens pharmaceutiques, vaccination antigrippale, demain, dispensation sous protocole, TROD angine, entretiens pour patients sous anticancéreux oraux, dispensation adaptée… Les pharmaciens d’officine ne sont qu’à l’aube d’une révolution de leur métier, valorisant leur rôle de professionnel de santé à part entière.
Cependant, s’ils disposent de toutes les compétences pour opérer ce virage, les pharmaciens doivent encore adapter l’organisation de leur exercice professionnel à ces bouleversements. Lors du colloque organisé par Coopération Santé le 26 novembre, sur le thème « L’évolution de l’officine au service des patients », ces nécessaires aménagements sont apparus comme inéluctables. « Sur les trois dernières années, nous sommes passés de la dispensation de médicaments à la dispensation de soins », remarque Pierre Béguerie, président de la section A du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Ces mutations engendrent de nouvelles conceptions du temps et de l’espace. Le champ professionnel s’ouvre à la coordination interprofessionnelle avec, pour de nombreuses nouvelles missions, un passage obligé par la case CPTS (communauté professionnelle territoriale de santé).
Lieu de contact
Gérard Raymond, président de France Assos Santé, a insisté sur la nécessité d’élargir la sphère professionnelle aux rencontres avec les élus locaux et les associations de patients « facilitateurs au niveau local » dans l'objectif d'établir une « médecine de quartier ». Convaincu du rôle du pharmacien aux avant-postes de la prévention et du conseil tout comme de la préservation « de la qualité et de l’efficience du système de santé », Gérard Raymond recommande à la profession d’imposer ses compétences face aux autres professionnels de santé, notamment en intensifiant sa formation. Gautier Davrainville-Simonato, président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), confirme que la relève officinale a bien saisi la dimension « santé publique » de son futur exercice professionnel : « la pharmacie est le premier lieu de contact que le patient choisit pour discuter de sa santé, recevoir des messages de prévention ou recevoir des conseils sur les risques, voire se faire orienter par son pharmacien. »
Cet exercice professionnel dans toutes ces dimensions requiert une nouvelle organisation de l’officine et sans doute du travail en équipe. Cette idée émise par les différents intervenants se résume pour Marie-Josée Augé-Caumon, par cette formule : « il faut désormais passer du temps du comptoir au temps de l’espace de confidentialité ». Un changement de paradigme pour la plupart des pharmaciens et qui induit un accompagnement. La démarche qualité serait-elle une réponse ? interroge la vice-présidente de Coopération Santé.
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