Je suis un incorrigible optimiste : nous vivons dans une monde
merveilleux. J’ai traité par le mépris ces avatars (mot à la mode, n’est-
ce pas ?) de la France occupée qui se sont rués dans les stations-
services pour stocker de l’essence. Jusqu’au moment où, contraint de
faire le plein, j’ai dû expliquer à mon pompiste que, selon le
gouvernement, il n’y avait pas de pénurie. « Ils (notez
ce « ils » qui ne désigne personne mais s’en prend à tout le monde)
disent ce qu’ils veulent, moi, mes cuves sont à sec ». Pour passer le
temps, j’ai demandé un lavage, il n’y avait plus d’eau. J’ai pensé à
regonfler mes pneus, mais j’ai craint de m’entendre dire qu’il n’y
avait plus d’air. J’ai abandonné ma voiture. Le métro était en grève.
Je suis allé à pied à mon bureau où j’ai acheté un billet d’avion sur
Internet. J’ai fait de l’autostop jusqu’à l’aéroport. Malheureusement,
les aiguilleurs du ciel, vous savez, ces « mecs », comme dirait Georges
Frêche, qui ne travaillent que 129 heures par an, étaient en grève
toute la semaine. Je me suis endormi sur un fauteuil. Le sommeil, ça, c’est
merveilleux.
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