Tombées du ciel

« Météorites, entre ciel et terre ». Tel est le titre de la superbe exposition qui se tient actuellement au Jardin des plantes de Paris*. Entre minéralogie, astronomie et histoire, cette présentation, aussi rare que précieuse, consacre l'étrange beauté de ces pierres tombées du ciel.

Si vos pas vous y mènent, vous vérifierez alors que ces objets extraterrestres savent chatouiller tout à la fois la curiosité scientifique et l'imagination enfantine. Mais surtout, vous y trouverez une quantité (astronomique) d'informations à leur sujet. Par exemple, que 77 météorites ont été recensées à ce jour sur le territoire français, la plus grosse d'entre elle pesant 625 kg. Moins sérieux, et plus anecdotique, que le dernier caillou du ciel tombé en France a fini sa course sur le toit d'une certaine Mme Comette… Au-delà, vous apprendrez comment, en trois siècles, ces pierres aux reflets métalliques sont passées du statut d'objets magiques, voire religieux, à celui d'objets d'études. Comment, au fil des chutes, les sciences ont progressivement pris le pas sur les croyances. En France, c'est le 26 avril 1803 exactement que ce grand virage s'est opéré. Un jeune physicien, Jean-Baptiste Biot vient enquêter à la suite d'une pluie de cailloux sur la petite commune de l'Aigle en Basse-Normandie. Les témoins sont unanimes : ils ont vu des pierres tomber du ciel… Et l'examen minutieux des débris révèle une composition bien différente de celle des minéraux de la région. Devant les savants de l'Institut de France, Biot convainc : « le 26 avril 1803, des pierres venues de l'espace sont bien tombées sur Terre. » Pour la communauté scientifique européenne la chose est depuis lors entendue, les météorites sont des objets d'études…

Pourquoi je vous raconte cela ? Quel rapport avec la pharmacie ? Aucun, sinon l'amour des potards pour la science et la part de rêve qui y est parfois attachée…

Jusqu'au 10 juin 2018 - Grande galerie de l'évolution.