Actuellement en réflexion avec des officines d’île de France pour mettre en place des expérimentations de téléconsultations, le Dr Ménager est convaincu de leur intérêt. Pour lui, cela s’adresse à des personnes vivant en zone de désertification médicale ou dont le handicap limite les déplacements ou nécessite une logistique compliquée, comme les patients en post-AVC (qui représentent la plus grande proportion de handicap en France) ou atteints d’obésité sévère.
« Une pathologie bénigne au départ peut, avec l’attente, évoluer et parfois même nécessiter une hospitalisation. L’attente représente donc une perte de chances pour le patient mais augmente également les coûts de sa prise en charge. L’idée est d’apporter une solution de proximité pour les " petites urgences " : une plaie, un problème de dosage d’anticoagulant… Le but est de casser les files d’attente, d’éviter les déplacements inutiles et de désengorger les urgences », explique le médecin.
Les pharmacies, de par leur maillage territorial et leur proximité, sont des lieux prometteurs de premier recours comme plateformes de téléconsultation (comme le seront les maisons de santé pluridisciplinaires). Sur le plan pratique, la technologie est désormais au point. Il n’y a que les réseaux de télécommunications qui auront peut-être besoin d’être améliorés dans certaines zones. Sur le plan économique, le projet doit être viable pour les fournisseurs de matériel, les caisses d’assurance et les officines. « Les officinaux doivent être mobilisés ! », conclut M. Ménager.
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