Cabine de diagnostic de Roanne

Téléconsultation : premier bilan positif

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Publié le 06/03/2017

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Après neuf mois d’utilisation dans la pharmacie mutualiste de Roanne, la cabine de diagnostic automatisée va prendre la route pour des zones rurales souffrant de désertification médicale.

cabine diagnostic roanne
Crédit photo : DR

Il n’est pas question de remplacer le médecin. Ni son diagnostic. Cette cabine ne comporte pas de système expert, ni d’algorithmes. Elle ne permet que la prise de paramètres vitaux et leur transmission au médecin traitant, moyennant des codes d’accès sécurisés et, bien entendu, l’accord du patient.

Installée pendant neuf mois à Roanne, dans l’une des cinq pharmacies mutualistes des départements de la Loire et la Haute-Loire, la cabine a fait ses preuves, notamment auprès d’une population âgée et/ou de malades chroniques qui ont appris à l’apprivoiser.

Pour autant, elle n’a pas encore été testée sur sa deuxième compétence, l’examen de la peau et le fond de l’œil pour la DMLA du diabétique, par exemple. « Son usage est la consultation de première intention en pharmacie », affirme Rémi Bouvier, directeur général de la Mutualité française Loire et Haute-Loire.

Bientôt en officine libérale

Il rappelle ainsi que, sous forme de cabine, de chariot ou encore de salle comme dans les EHPAD où elle est étonnamment utilisée le plus souvent en psychiatrie, la téléconsultation rend service à des patients éloignés de leur praticien. « Or, au nord de la région, certains habitants doivent aller jusqu’à Vichy pour consulter un médecin généraliste », déplore-t-il. Une raison bien tangible pour décider la mutualité française d'étendre l’expérimentation de la cabine de diagnostic automatisée à ces zones et aux pharmacies libérales dotée, cette fois, d’une nouvelle fonctionnalité, la visioconférence.

Rémi Bouvier annonce des pourparlers avec les syndicats de pharmaciens et les représentants de l’Ordre dans ces deux départements pour mettre en place en officine cet outil d’entretien à distance. Le coût locatif de cet équipement (prix entre 250 000 et 300 000 euros) n’est pas encore arrêté. Pas davantage la rémunération du pharmacien. Pour l’heure, seuls des forfaits ont été envisagés pour des usages en dermatologie et en ophtalmologie (fond de l’œil pour DMLA du diabétique).

Marie Bonte