Né de plusieurs expériences locales et généralisé depuis 2017 à tout le pays, le « sport sur ordonnance » prescrit par un médecin s’adresse aux personnes obèses ou atteintes de différentes ALD dont le diabète et certains cancers et maladies cardiovasculaires.
Dénommés « Prescri’ Mouv » dans le Grand Est, ces programmes doivent encore être mieux connus des médecins prescripteurs comme du grand public. Responsable de la stratégie nationale « Activité physique adaptée » au ministère des Sports, Christèle Gautier a appelé, la semaine dernière à Reims, les pharmaciens d’officine à développer leurs actions d’information sur le « sport santé » auprès de leurs patients, et à s’investir dans la promotion de cette activité, en partenariat avec les autres professionnels concernés.
Mais pour que l’objectif d’une participation plus active des pharmaciens au « sport santé » se concrétise, il faut les associer dès le départ à la préparation et à l’organisation des programmes de terrain, lui a répondu David Cambrésy, pharmacien à Dombasle-en-Argonne (Meuse), fortement impliqué dans les actions territoriales de santé pluriprofessionnelles : « c’est très bien de nous demander de mettre des affiches dans nos officines, et d’en parler à nos patients, tout en sensibilisant les généralistes, souligne-t-il, mais qu’en est-il ensuite si les procédures à suivre sont trop longues ou trop complexes, tant pour les patients que pour les médecins ? » Il rappelle que si ces derniers sont prêts à se mobiliser, ils ne veulent pas tomber sur « des liens qui ne fonctionnent pas » ou se heurter à des difficultés pratiques de ce genre et qu'ils abandonneront s’ils y sont confrontés.
Un message visiblement entendu par Mme Gautier : « si nous voulons profiter des relais de terrain constitués par les pharmaciens, nous devons effectivement renforcer nos échanges avec votre profession », lui a-t-elle répondu en lui promettant de le faire.
Enfin, l’après-midi, un atelier pratique sur l’activité sportive adaptée a été organisé pour les pharmaciens présents : s’ils n’ont fait ni vélo ni natation - deux des activités le plus souvent proposées dans le cadre du sport santé -, ils ont pu bouger eux aussi, avec des mouvements de gymnastique et de yoga, le tout dans une ambiance entraînante et amicale… à l’image de ce que vivent les patients participant à ce type d’activités.
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