IL Y A DEUX possibilités lorsqu’on descend du TGV à Bourg-Saint-Maurice. Soit suivre la majorité des skieurs vers les stations des Arcs, soit être parmi les privilégiés qui goûteront aux joies du ski sans renoncer à la dolce vita. Aller à La Rosière (en une demi-heure de navette environ), c’est faire un choix de vie. Ses atouts sont nombreux.
• L’espace San Bernardo, un domaine skiable international
C’est tout le charme de la destination : La Rosière est la seule station de Savoie qui s’ouvre à l’Italie grâce à sa liaison avec La Thuile, située dans le Val d’Aoste, à 1 400 m. En hiver, cette liaison ne peut se faire qu’à ski, à travers le col du Petit-Saint-Bernard. Depuis l’annexion de la Savoie à la France en 1860, le col du Petit-Saint-Bernard marque la frontière administrative (matériellement invisible) entre les deux pays. La Rosière et La Thuile, qui forment un domaine de 155 km de pistes, sont des stations complémentaires avec un côté italien plus sportif. La Thuile offre des pistes noires suffisamment raides pour prétendre être candidates à la prochaine coupe du monde de descente libre hommes. Mais il y a aussi de belles pistes (la 18 en particulier) où l’on descend à travers les sapins et les épicéas dans un environnement vierge. Côté français, le ski se veut plus familial, avec de larges pistes damées à dominante rouge. L’émulation entre les deux stations est source de projets. À moyen terme, explique Éric Lemaire, directeur de l’office de tourisme de La Rosière, il est prévu d’équiper le mont Valaisan pour ouvrir ses versants aux amateurs de hors-pistes.
• Les multiples panoramas
Campée sur un site en balcon exposé sud, La Rosière offre un panorama éblouissant sur toute la vallée de la Haute-Tarentaise. À droite, on aperçoit le domaine des Trois Vallées, puis celui de La Plagne. En face, les stations des Arcs, avec, dans le prolongement gauche, Val d’Isère et Tignes. Les panoramas italiens ne sont pas moins époustouflants : on y voit toute une chaîne de montagnes, formée en particulier du Mont Blanc, des Grandes Jorasses, du Mont Rose, qui prend cette couleur au coucher du soleil. La configuration des montagnes fait de La Rosière un endroit particulièrement ensoleillé, venté, mais où la neige ne manque pas pendant toute la saison de ski. Autre avantage : la météo est parfois plus clémente d’un côté ou de l’autre de la frontière.
• L’entente franco-italienne
Quoi de plus réjouissant que de matérialiser l’entente franco-italienne par une pause déjeuner ? Après une bonne matinée de ski, on arrive par la piste 7 au restaurant Lo Riondet, tenu par Ivano, son épouse et ses enfants. Il faut goûter à la charcuterie (spécialité régionale du Val d’Aoste, le lard d’Arna est très doux) et ne pas manquer les pâtes au gibier, précisément du chamois. Mais les chamois sont tellement nombreux dans la région qu’ils font fuir les bouquetins. Pour le vin, il faut se fier aux propositions du maître de la maison : le blanc valdôtain, sec et fruité, est excellent. Le bombardino, le café des skieurs italiens, un mélange explosif qui contient 2/3 de Vov et 1/3 de cognac, remet d’attaque. À moins que l’on ne préfère le traditionnel Génépi ou la liqueur de pin. Mais l’entente franco-italienne n’a pas toujours été. Le fort de la Redoute ruinée, haut lieu de la bataille des Alpes en juin 1940, au sommet de la Rosière, permet de transmettre les souvenirs de la Deuxième Guerre mondiale. Nicolas Gaide, ancien membre de l’équipe de France de saut à ski, maire adjoint et moniteur de ski (maçon l’été), tient de son grand-père de nombreuses anecdotes qu’il partage volontiers autour d’un vin chaud.
• Le multiski et les ballades
Grâce à l’échange quasi permanent de masses d’air entre les vallées de la Tarentaise et d’Aoste, le col du Petit-Saint-Bernard est un site de référence de snowkite (traction à l’aide d’un cerf-volant). On peut aussi s’initier au speed riding (avec parapente) ou s’offrir une dépose en héliski (interdit en France) sur les massifs du Val d’Aoste. Outre le snowpark des surfers, la station propose un boarder cross (parcours de virages à grande vitesse) et un snow cross (zone hors piste mais sécurisée). Pour les non-skieurs, 11 km de sentiers balisés permettent de découvrir la forêt et trois télésièges, ouverts aux piétons, d’explorer le domaine. On peut également opter pour des séances d’initiation à la marche nordique ou à la conduite de chiens de traîneaux. Ouverte en 2008, la patinoire couverte se transforme aussi en discothèque sur glace pour des soirées.
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