PRÈS DE 17 % des officinaux seraient volontaires pour participer à la dispensation à l’unité des antibiotiques prévue pour débuter en octobre. Tel est le résultat de l’enquête* Call Medi Call réalisée pour « le Quotidien » auprès de 483 pharmaciens répartis sur tout le territoire. Si ce pourcentage ne signe pas une adhésion franche et massive de la profession à l’expérimentation (80,1 % des pharmaciens ne veulent pas être volontaires et 3,1 % ne se prononcent pas), il devrait largement suffire pour la mener à terme dans les quatre régions où elle se déroulera.
Quatre régions concernées.
En effet, le projet de dispensation à l’unité annoncé par Marisol Touraine le 30 avril dernier devrait prochainement entrer dans la phase du recrutement des pharmaciens volontaires. « L’appel à candidature sera lancé une fois le décret publié, ce qui devrait intervenir prochainement », informe Henri Pitron, chargé de communication au cabinet du ministre de la Santé. Il sera ouvert dans les quatre régions concernées par l’expérimentation. À savoir : l’Île de France, le Limousin, la Lorraine et la Provence Alpes Cotes d’Azur. Au final, seulement 100 pharmacies seront retenues : 75 d’entre elles délivreront effectivement à l’unité, tandis que les 25 restantes ne le feront pas, mais serviront de témoin.
Selon les données 2014 de l’Ordre national des pharmaciens, on recense 6 852 officines dans ces quatre régions. En appliquant le résultat de notre enquête à la démographie professionnelle de ces régions, ce sont 1 151 pharmacies qui seraient susceptibles de participer au projet de dispensation à l’unité. Toutefois, sur le terrain, les résultats ne devraient sans doute pas atteindre ce niveau de motivation. Mais ces 16,8 % sont de bon augure pour que l’expérimentation se déroule sans obstacle.
Entre motivés et non motivés.
Un précédent sondage (voir notre édition du 27 mars), toujours réalisé par Call Medi Call pour « le Quotidien », permettait d’en savoir un peu plus sur les motivations des pharmaciens à réaliser ou non la dispensation à l’unité. Dans cette enquête, 69,3 % des officinaux se déclaraient très défavorables à son principe même. Pour eux, cette pratique sera très chronophage, sera difficile à mettre en œuvre au comptoir et n’apportera pas - ou peu - d’économies à la société. À l’opposé, les 26,2 % de pharmaciens favorables au dispositif pensent qu’il pourrait engendrer des économies pour la santé, et permettrait de limiter le risque d’automédication qui existe aujourd’hui à partir reliquats de traitements antérieurs. Enfin, les officinaux sont assez divisés sur la réussite de l’opération : 46,2 % d’entre eux ne croient pas que le test sera positif et donc étendu à d’autres classes thérapeutiques. L’avenir nous en dira un plus.
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