Approvisionnement de l’officine

Sept clés pour choisir son grossiste 

Publié le 20/09/2010
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LIVRAISON MEDICAMENTS PAR OCP BOITES VERTE CASIERS TRANSPORT LIVREUR  PHARMACIE ZRIBI A ISSY LES...

LIVRAISON MEDICAMENTS PAR OCP BOITES VERTE CASIERS TRANSPORT LIVREUR PHARMACIE ZRIBI A ISSY LES...
Crédit photo : S. toubon

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Crédit photo : S. Toubon

1) La collection

L’offre est-elle réellement différente d’un répartiteur à l’autre* ? Pas vraiment. Car la réglementation impose aux grossistes de référencer au moins 90 % des présentations de médicaments exploitées en France, auxquelles s’ajoutent les accessoires médicaux. Pour le reste, et en particulier la parapharmacie, la disponibilité dépend des accords passés avec les fabricants. À souligner : dans certains cas, le référencement est adapté aux besoins des populations locales.

2) La fréquence et la fiabilité des livraisons

Il est important pour votre patient d’avoir son médicament en temps et en heure. Comment le lui garantir ? Par la ponctualité des livraisons, assurées le plus souvent deux fois par jour. Une troisième tournée peut être envisagée, à la demande du client pharmacien. Elle est surtout nécessaire en cas d’urgence. À noter que depuis 2008, les répartiteurs doivent participer à un système d’astreinte pour la livraison de médicaments les week-ends et jours fériés. Pour ce qui concerne la ponctualité, la proximité de l’établissement n’est pas forcément un critère de choix, sauf à devoir aller chercher soi-même un produit en urgence. Certes, la proximité favorise le relationnel et la réactivité du grossiste. Mais les tournées sont organisées pour que l’horaire de livraison soit respecté au mieux, souvent au quart d’heure près. Important : une livraison avant l’ouverture de l’officine permet de garantir une mise à disposition des produits dès le lever de rideau.

3) La qualité des livraisons

La préparation automatisée des commandes est un atout, qui réduit les risques d’erreur. Elle est aujourd’hui pratiquée par les établissements dont l’activité est conséquente. La préparation est validée par le contrôle pondéral des caisses. Celles-ci doivent arriver scellées à l’officine. Pour s’assurer qu’elles sont bien adressées, un suivi peut être effectué au moyen d’un scanner à codes-barres, en fin de préparation, au départ du livreur et à la remise à l’officine. Concernant le maintien de la chaîne du froid, les caisses isothermes munies de plaques eutectiques sont préférables aux pochettes réfrigérantes. La durée de réfrigération s’élève en général à 24 heures. Elle peut être allongée à 48 heures dans certains cas. Suivant les bonnes pratiques, les procédures de maintien de la chaîne du froid doivent désormais être portées à la connaissance des clients pharmaciens.

4) Niveaux de remise et délais de paiement

Avec la baisse des marges des répartiteurs et l’encadrement des pratiques commerciales, le niveau de remise ne constitue plus à lui seul un élément différenciant dans le choix de son grossiste. Effectuée de gré à gré dans le cadre de la limite légale, la négociation est bien sûr fonction des volumes de commande. Fin négociateur, le pharmacien peut désormais récupérer la marge de vente en gros du répartiteur. Rappelons que les officines sont tenues de conclure un plan d’affaires, qui reprend l’ensemble de leurs négociations commerciales avec les grossistes et les fabricants. Les répartiteurs remettent tous les mois à leurs clients des analyses de marge réalisées à partir des achats effectués.

Quant aux délais de paiement, ils ne peuvent excéder 60 jours à compter de la date de facture ou 45 jours à compter de la fin du mois de livraison des produits. Dans certains cas, ils peuvent être ramenés à 30 jours fin de décade pour les clients préférentiels.

5) Le retour du produit

Le retour est autorisé en cas de commande erronée, sauf pour les médicaments dérivés du sang, les produits de la chaîne du froid et aussi les achats qui ne figureraient pas sur le bon de commande du grossiste. Les produits retournés ne sont remis en circulation qu’après avoir été examinés par une personne habilitée.

6) Site Internet et informations

Dans tous les cas, la commande passe par le système Pharma ML. Les répartiteurs s’efforcent de délivrer en retour des informations précises sur la disponibilité d’un produit en rupture de commercialisation. Pour s’informer, les pharmaciens apprécient de pouvoir contacter le standard du grossiste. Attention, toutefois, car les appels peuvent être surtaxés. D’autre part, les grossistes ont développé des sites Internet souvent très ergonomiques. Le pharmacien y dispose d’offres permanentes ou ponctuelles. Des informations scientifiques sur les produits, ainsi que des fiches à éditer à l’attention des patients sont accessibles en ligne.

7) Les services annexes

Qu’est ce qui ferait aujourd’hui une réelle différence entre grossistes ? Ce sont surtout les multiples services proposés aux titulaires et aux équipes officinales : formations, prestations de maintien à domicile ou d’oxygénothérapie, conseil en gestion financière, facilités à l’installation, partenariats bancaires (pour des rachats de parts, des problèmes de trésorerie, etc.), relevés de prix, géomarketing…

* Les principaux acteurs sont : OCP, Alliance Healthcare, Astera, CERP Rhin-Rhône-Méditerranée, Phœnix Pharma.
› MATTHIEU VANDENDRIESSCHE

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2774