Il est vrai que, contrairement à d’autres pays, l’Allemagne préparait de longue date la sérialisation de ses médicaments, à travers la procédure dite « Securpharm » qui, contrairement là aussi à d’autres pays, a associé dès le départ tous les acteurs de la chaîne pharmaceutique.
Securpharm, explique ses responsables, se distingue des autres dispositifs nationaux de sérialisation par le fait que ses trois principaux acteurs, à savoir les industriels, les grossistes et les officinaux, restent « maîtres » de leurs données et les échangent de manière anonyme, au lieu de les centraliser.
Des essais dès 2003
En outre, les premiers essais grandeur nature de sérialisation ont eu lieu dès 2013. De quoi se préparer en douceur avant la date fatidique. Au lendemain du 9 février, Securpharm, tout comme les associations de pharmaciens d’officine, ont pu parler d’un lancement « sans problème » de la sérialisation, même si des blocages de boîtes intempestifs et autres grippages ponctuels du dispositif ont été enregistrés les premiers jours, mais de manière épisodique.
La responsable des questions pharmaceutique au sein du parti des Verts, Kordula Schulz-Asche, a demandé au ministère de la Santé une confirmation de ces affirmations, qui a été présentée officiellement par ce dernier lors d’une séance au Bundestag. Le bon fonctionnement du dispositif, a précisé ensuite la députée, ne doit pas pour autant nous faire croire que nous sommes à l’abri de toutes les falsifications, a-t-elle déclaré en pointant notamment du doigt certaines formes de ventes parallèles ou transfrontalières.
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