Déjà en rupture de stock en janvier-février dernier, la Polaramine injectable est de nouveau manquante. L'ANSM rappelle la conduite à tenir pour faire face à cette indisponibilité.
L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) indique que la Polaramine injectable subit une nouvelle rupture de stock qui devrait se terminer à la mi-avril. En attendant sa remise à disposition, l'agence recommande de « reporter la prescription sur un antihistaminique administré par voie orale et de réserver la prescription de Phénergan injectable au seul traitement de l’urticaire aiguë chez l’adulte ».
En effet, dans un contexte d'indisponibilité de la Polaramine injectable, l'ANSM constate que le report vers Phénergan injectable a provoqué des troubles neuropsychiatriques (somnolence, état confusionnel, hallucination…) et cardiologiques chez des patients prémédiqués avant une chimiothérapie ou une dialyse. « Aussi, l’administration de Phénergan injectable est à proscrire dans ces situations qui relèvent du hors-AMM », précise-t-elle. Phénergan injectable présente un profil de risque différent de celui de la Polaramine injectable, et s'il peut être une alternative thérapeutique dans le traitement symptomatique de l'urticaire aiguë chez l'adulte, il ne doit pas être utilisé en prophylaxie. En conséquence, il est préférable de reporter la prescription vers la forme orale de la Polaramine (en comprimé).
L'ANSM rappelle enfin que la Polaramine injectable s'administre par voie intraveineuse, intramusculaire ou sous-cutanée, tandis que Phénergan s'utilise exclusivement par voie intramusculaire profonde ou par perfusion intraveineuse.
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