CEUX dont le rêve secret serait de posséder une île peuvent le réaliser. Tout au moins le temps d’un séjour sur Denis Island, l’île la plus au nord de l’archipel des Seychelles. Une île-hôtel, tel a été le concept développé par ses propriétaires. Mais, en réalité, les véritables propriétaires de l’île sont Toby, Esmeralda et le reste de leur bande de tortues géantes. C’est avec elles qu’il faut partager ce petit coin de paradis.
Pour accéder à Denis, il faut s’engouffrer depuis Mahé dans un petit avion coloré, grâce à un « boarding pass » en dur plastique jaune. Seule une centaine de Robinson Crusoé se côtoient sur l’île en même temps, si l’on compte les vacanciers et le personnel, si affable, du Denis Island Hotel, qui vit d’ailleurs en autosuffisance. Fruits, légumes, volailles sont produits ici.
Ceux qui vivent là ont jeté la clef. Point de brigand sur Denis Island, point de fermeture à double tour. Les seuls intrus vivement autorisés dans les maisons sont les geckos, ces petits lézards vert fluo qui font tâche sur les murs blancs et les petits oiseaux qui viennent picorer dans les salles de bains ouvertes sur l’extérieur. Les douches peuvent se prendre à l’air libre, au pied d’un beau cocotier, à ciel ouvert, juste à côté de la salle de massage, elle aussi privative, intégrée à la courette extérieure. L’architecture des maisonnettes est ainsi conçue, sobre et ouverte, favorisant l’osmose de l’homme avec la nature. La décoration a des accents sud-africains, célébrant les matières naturelles, bois de takamaka et de badamier à l’honneur.
Tous les jours à 14 heures, Toby, le doyen des tortues, s’accouple. Il fait sa « prière pour la pluie », traduit-on là-bas pudiquement. Une recette qui semble conserver la forme, lourde de 240 kg de ce jeune centenaire. Denis est aussi le paradis des oiseaux… rares. Il existe 160 pies chanteuses au monde, dont 25 nichent sur l’île. « On les voit tellement ici qu’on ne réalise pas qu’elles sont si rares », s’amuse Paul Horner, le directeur de l’île-hôtel.
Luxe colonial.
Plus sophistiqué, le Banyan Tree, sur l’île de Mahé, affiche un style hautement colonial tout en revendiquant ses racines asiatiques. Ses villas, toutes dotées de piscines privatives et élégamment dissimulées au sein des collines boisées, offrent une vue imprenable sur l’océan déchaîné. Chez Lamar et le Jardin d’Épices sont les deux restaurants de l’hôtel, de spécialités créoles et asiatiques, qui sont un régal tant pour les yeux que pour les papilles.
Au spa, petit bijou perdu dans la végétation, les hôtesses vous accueillent avec la carte des massages, menu très soigné, qui va de l’Asian blend au Lomi Lomi en passant par l’Island Dew. Et voilà une heure entière de bien-être et de repos, rythmée par les rouleaux de l’océan qui bout au loin. Pas si loin, puisqu’il suffit de lever la tête pour profiter de son spectacle majestueux. Les masseuses thaïlandaises, douces et bienveillantes, ont été formées à l’Académie du Banyan Tree, à Pukhet.
Depuis l’hôtel, une petite excursion pour se dégourdir les jambes encore sous l’effet des huiles essentielles peut mener jusqu’à Victoria, capitale de l’île granitique et des Seychelles. Avec son petit marché aux poissons et aux épices, son horloge et… son sémaphore ! L’un des deux seuls de l’archipel. Il passe au vert. On fait un vœu ? Celui de revenir aux Seychelles.
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