Environ 200 pharmaciens affiliés à l’enseigne Proxim ont touché des ristournes interdites de la part du plus grand distributeur pharmaceutique américain, McKesson, dont la filiale canadienne a racheté l’enseigne Proxim en 2008. C’est le syndic de l’Ordre des pharmaciens canadiens qui a mené l’enquête et découvert le pot aux roses. Le syndic indique que McKesson a instauré un programme qui permettait aux pharmaciens Proxim de recevoir des avantages s’ils favorisaient la vente de certains médicaments choisis par McKesson. Une pratique inacceptable aux yeux de l’Ordre des pharmaciens du Québec : « On veut s’assurer que le pharmacien peut prendre ses décisions sans influence indue. Le seul intérêt qui doit primer est celui du patient. Le pharmacien est celui qui choisit sa liste de médicaments. Et s’il reçoit des contreparties, ça peut contrevenir au code de déontologie. » Le syndic exige pour sa part que les pharmaciens concernés paient une amende, de 1 000 à 12 500 dollars canadiens (entre 700 et 8 800 euros) selon l’ampleur des ristournes dont ils ont bénéficié, et qu’ils avouent publiquement leur faute. Si les pharmaciens refusent, le syndic les menace d’un « déluge de poursuites disciplinaires ». Le syndic exige également l’abandon du programme de ristourne et de « toute autre forme future de remise d’avantages reliés directement ou indirectement aux achats de médicaments ». Ces 200 pharmaciens pourraient voir leurs rangs s’étoffer car l’enquête se poursuit et des centaines d’autres pharmaciens affiliés à d’autres chaînes et enseignes sont en ligne de mire. Parallèlement, une autre enquête visait McKesson, comme l’a révélé le quotidien canadien « La Presse » en février 2013, mais cette fois menée par la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ). Pour faire face à cette enquête, McKesson avait provisionné une dépense de 40 millions de dollars canadiens afin de régler le dossier, somme qui a été versée à l’État québécois dans le cadre d’une entente à l’amiable en mai 2013. McKesson n’avait pas reconnu ses torts mais avait promis de modifier ses pratiques.
Ristournes interdites : des pharmaciens canadiens risquent gros
Par
Publié le 23/02/2015
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendupharmacien.fr
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion