Mise en place d'un « système universel », âge légal de départ maintenu à 62 ans, majoration dès le premier enfant… Le rapport remis par Jean-Paul Delevoye, le 18 juillet, en vue d'une réforme des retraites, laisse entrevoir une refonte profonde du système français.
Mode d'acquisition des points retraite, assiette de cotisation maximale fixée à un revenu de 120 000 euros brut annuel, revalorisation des pensions… Le rapport remis aujourd'hui par Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites (HCRR), balaie l'ensemble du système des retraites. Mais au rang des propositions évoquées, l'adoption d'un « système universel » est sans aucun doute celle qui inquiète le plus les pharmaciens. En effet, ce régime universel, destiné à harmoniser le paysage des retraites français, remplacera pas moins de 42 régimes actuels où les pensions sont calculées suivant le nombre de trimestres cotisés. Son avènement signifiera par conséquent une refonte systémique entraînant potentiellement la disparition du régime propre aux pharmaciens. Les cinq caisses de retraite des professionnels libéraux dont la Caisse d'assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP) planchent depuis plusieurs mois sur les conséquences d'une telle réforme.
Si elle ne s'oppose pas fondamentalement à un système universel (ou régime universel), Monique Durand, présidente de la CAVP, s'est exprimée à maintes reprises sur les conditions de sa mise en place. Elle n'y sera favorable qu'à la condition que soit préservé le régime professionnel complémentaire actuel, organisé par répartition et par capitalisation obligatoire. À rappeler que les réserves constituées par la CAVP se chiffrent aujourd'hui à 7 milliards d'euros.
« Que notre régime de base, commun à tous les professionnels libéraux, devienne universel ne nous pose pas de problème majeur. Il est déjà très solidaire », a déclaré Monique Durand (voir édition « abonné »). En revanche, la présidente de la CAVP a rappelé qu'il faudrait veiller à juguler le taux de cotisation dans le régime universel. « Car plus les cotisations y seront élevées et moins il nous restera de disponibilité pour contribuer à un régime professionnel ». Dans son rapport, Jean-Paul Delevoye a évoqué une cotisation unique de 28,12 % prélevables sur une assiette maximale de 3 plafonds de Sécurité sociale (PASS), soit 120 000 euros. Dans l'éventualité d'un taux de 40 % de cotisation appliqué aux 28,12 % annoncés par le HCRR, la CAVP n'y serait pas opposée fondamentalement. Même si elle préférerait, bien entendu, un taux plus faible.
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